Abdomen
Le corps d'un insecte se compose de 3 parties : la tête, le thorax et l'abdomen. Chez les libellules c'est la partie effilée que l'on nomme vulgairement "la queue".
Alaire
Relatif à l'aile, surface alaire, triangle alaire.
Allopatrique
Se dit de 2 espèces, souvent voisines, qui n'ont pas de contact, pas d'échange génétique, en raison de barrières géographiques : mer, montagne ou désert par exemple.
Androchrome
De couleur identique au mâle de la même espèce.
Andromorphe
Qui présente la même apparence que le mâle, souvent ici sur le plan de la couleur.
Anisoptère
Les odonates de nos régions sont regroupés en 2 sous ordres; anisoptères et zygoptères.
Comme leur étymologie l'indique les anisoptères ont 2 paires d'ailes dissemblables. La forme des ailes antérieures et postérieures est différente sur le plan de l'apsect général.
Ce sont les "libellules", par opposition aux "demoiselles" qui appartiennent au sous ordre des zygoptères.
Elles sont plus massives et rapides que les demoiselles.

L'exemple type et bien connu est la Libellule déprimée (Libellula depressa).

Ici un lien vers une page différenciant Anisoptères et Zygoptères
Antenodal
Qui est situé avant le nodus, voir ce mot.
Apex
Qualifie l'extrémité, le sommet d'une structure ou d'un organe.

Les ptérostigmas sont situés près de l'apex de l'aile.

Appareil génital secondaire : voir Genitalia
Appendices anaux
Situés à l'extrémité du 10° et dernier segment abdominal ces expansions comprennent les Cercoïdes et les Cerques chez les zygoptères, les Cercoïdes et une Lame supra-anale chez les anisoptères.
Ces structures interviennent dans la reproduction.

Voir ici les appendices anaux des mâles.
Arculus
L'arculus est une structure de la veination, composée en fait de 2 veines jointives tendues entre la veine radiale et la veine cubitale. Un schéma vaut mieux qu'un long discours.

Il n'est pas toujours situé comme on le voit ici au niveau de la 2° nervure transverse anténodale et sa position peut être un élément déterminant de l'identification des zygoptères.
Auricules
Auricules ou oreillettes latérales: il s'agit d'expansions bilatérales et symétriques situées de part et d'autre du 2° segment abdominal, que l'on rencontre en Europe chez les males certains anisoptères comme les Aeshnidae sauf les Anax, les Gomphidae, les Cordulesgasteridae, les Cordulia, Somatochlora, Oxygastra et Macromia.

Ici, celles d'un Gomphus pulchellus, le 2 mai 2011, sur les berges de l'étang de Péronne (49).

Une de leurs fonctions supposées serait de guider les organes génitaux de la femelle vers ceux du mâle. C'est une hypothèse à laquelle je crois difficilement vu leur position très lartérale. Certains ont évoqué qu'elless provoqueraient un son en frottant contre la base de l'aile postérieure; d'une part les odonates n'ont pas de système auditif et d'autre part l'aile présente une encoche à ce niveau, sans doute pour éviter ce frottement...
Mais ces auricules ont-elles vraiment une fonction?
Bande antehumérale

Il s'agit d'une bande colorée portée à la partie supérieure du thorax. Chez les Coenagrionidae, elle est très souvent encadrée de 2 bandes noires ou sombres.

C'est souvent un critère d'identification; elles sont doubles par exemple pour les Platcnemididae, elles sont de longueur et d'intensité variable chez les Aeschnes.
Elles sont parfois absentes, comme chez les Anax.
Leur absence est un critère d'identification pour Erythromma najas, entre autres.

Bande pleurale ou inter pleurale
C'est une ligne colorée sur le thorax, le plus souvent en noire, qui souligne et met en évidence une suture pleurale ou thoracique.
Bivoltine
Une espèce est dite bivoltine lorsqu'elle accomplit 2 générations successives dans l'année.
Boucle anale
La boucle anale est un structure de la nervation des anisoptères dont la forme particulière permet d'identifier un Libellulidae. Elle est décrite en en forme de pointe de lance, de sac ou même de pied...
Ici, en grisé sous la dénomination anglaise "anal loop", sur l'aile d'un Sympetrum sanguineum.
Carène
Arêtes saillantes de l'exosquelette. On utilise ce terme pour définir par exemple la suture saillante, qui parcourt le sommet du thorax des libellules.
Catadioptre
Le terme est un peu exagéré si l'on se réfère au dispositif optique réfléchissant que l'on connaît.
Il s'agit d'une tache de couleur de l'extrémité ventrale de l'abdomen du Calopteryx (face inférieure de S8 et S9) mise en évidence par la position particulière qu'il adopte une fois posé.
Ce serait un moyen de communiquer, signal sexuel sans doute.
Caudal
Relatif à la queue... et donc par extension ce qui est relatif à l'extrémité postérieure.
L'extrémité caudale d'un odonate est donc l'extrémité de son abdomen, l'extrémité caudale d'un segment abdominal défini son extrémité postérieure (ou distale) de ce segment.
Cercoïdes
Ces sont les appendices anaux supérieurs, très développés chez les mâles (du moins en Europe) et qui leur permettent de capturer et maintenir la femelle par le pronotum chez les zygoptères, par l'arrière de la tête chez les anisoptères.
Ils sont spécifiques à chaque espèce et font partie des précieux critères d'identification.
Leur forme est adaptée à leur fonction et ce sont parfois de véritables pinces.

Quelques exemples ici.

En anglais on les appelle "paraprocts"
Cerques
Ces sont les appendices anaux inférieurs des mâles de zygoptères situés à l'extrémité du 10° segment abdominal.
Ils sont souvent plus courts (en Europe) et beaucoup moins voyants que leur homologues supérieurs, les cercoïdes.


En anglais on les appelle "epiproct".
Clade
Dans l'arbre phylogénétique, un clade est un embranchement, un groupe d'êtres vivants rassemblant à la fois un ancêtre commun et tous ses descendants.
Clypeus
Partie de la face située au dessus des mandibules, précisément du labre (ou labrum, assimilé à la lèvre supérieure) et en dessous du front.
Conspécifique
Qui appartient à la même espèce. Par opposition à "hétérospécifique".
On parle ainsi de couples hétérospécifiques lorsque les 2 partenaires sont d'espèces différentes, la norme étant le couple conspécifique.
Emergence
On entend par émergence l'ensemble des événements qui se déroulent depuis la sortie de la larve de son milieu aquatique jusqu'à l'apparition hors de l'exuvie de l'insecte parfait.
Elle ne se limite donc pas seulement à la sortie de l'eau comme on pourrait le supposer mais comprend également la "métamorphose" de la larve jusqu'à l'abandon de l'exuvie.
Dimorphisme

Le dimorphisme sexuel qualifie l'ensemble des différences d'aspect qui séparent le mâle et la femelle d'une même espèce.
Il est souvent très marqué pour les odonates matures au point que si, en général, l'identification des mâles matures ne pose pas de problème, la discrimination entre femelle mature ou immature et mâles immatures est délicate pour les débutants.

 

Distal
On qualifie de distal ce qui est le plus éloigné du centre du corps, ou pour un membre ce qui est le plus éloigné de sa racine, ce qui est à l'extrémité.
Endémique
Se dit d'une espèce dont l'aire de répartion est limitée à un territoire bien défini.
Epine vulvaire
Pour certains zygoptères, c'est un fin stylet appartenant à la lame vulvaire, située sous le 8° segment abdominal.
Sa présence évidente ou sa discrétion en font un critère d'identification.
Eutrophe
Se dit d'un milieu aquatique enrichi en matières organiques, siège d'une prolifération végétale et bactérienne entraînant une baisse importante du taux d'oxygène.
Exosquelette
Les insectes et donc les libellules n'ont pas d'os... et présentent en effet un squelette externe ou exosquelette.
Le rôle de squelette est dévolu à la "carapace" chitineuse et il est directement accessible au regard.

La conséquence immédiate de cette singularité est la mue; cette carapace externe rigide n'est pas capable de grandir et pour sa croissance, l'insecte est conduit à se débarrasser de son squelette pour un plus spacieux.

Les libellules au cours de leur vie aquatique subissent jusqu'à 12 mues successives avant d'émerger.
Exondé

A prendre ici dans le sens de provisoirement hors d'eau.

Il arrive souvent aux couples d'anisoptères de larguer leurs oeufs dans des zones provisoirement "sèches" en été. Le mystère étant de savoir comment ils "savent" que ces zones seront à nouveau en eau à l'automne...

 

Exuvie
C'est l'enveloppe (chitineuse) de la larve qu'abandonne la libellule pendant l'émergence et que l'on retrouve fréquemment accrochée aux plantes de la berge.
Il est tout à fait possible, avec parfois le secours d'une loupe ou de binoculaires, d'identifier l'espèce à partir de cette exuvie.

Ici cette femelle Cordulia aenea fraîchement émergée est encore cramponnée à son exuvie.

Flagelles
Ce sont les organes aplatis et mobiles portés à l'extrémité de l'abdomen des zygoptères. Au nombre de 3, ils assurent à la fois un rôle de propulsion (en fouettant l'eau, d'ou leur nom) et une fonction respiratoire par leur surface d'échange richement vascularisée.
Formule alaire
Elle correspond à la description rigoureuse de la nervation. Elle identifie par exemple le nombre précis de nervures ou de cellules que l'on doit retrouver chez telle espèce entre tel et tel repère localisé sur l'aile.
Elle est parfois indispensable à l'identification et certaines "clés" reposent essentiellement sur ce support.
Fourreaux alaires
Il s'agit sur la larve des enveloppes qui abritent les ailes pendant la croissance.
On les distingue aisément sur les exuvies.
Hameçons, hamuli
Ce sont des appendices pairs (de chaque côté de la ligne médiane) plus ou moins en forme de crochet à l'extrémité de l'appareil génital secondaire des odonates mâles sous le 2° segment abdominal. Ils interviennent pour assurer la cohésion des pièces génitales mâles et femelles pendant l'accouplement et sont utilisés pour identifier les espèces difficiles.
Ici ceux de Sympetrum danae.
Genitalia
Sans doute un terme  plus utilisé par les anglo-saxons pour désigner les organes génitaux mâles et femelles. Il est principalement utilisé chez les odonates pour décrire les organes génitaux secondaires du mâle, ceux situés sous le 2° segment abdominal (S2).
Les genitalia sont utilisés pour identifier et séparer les mâles des espèces voisines.

On les qualifie de secondaires car chez les odonates mâles, le sperme n'y est pas produit mais seulement stocké en prévision de l'accouplement. Le sperme est produit à l'extrémité de l'abdomen, au niveau du S8, ce qui impose au mâle une gymnastique étonnante pour transférer son sperme vers le S2, ceci avant l'accouplement, parfois même alors que la femelle est déjà capturée.
Habitus
Le terme habitus est utilisé pour évoquer l'allure générale, la manière d'être, l'aspect global.
Hélophyte
Une plante est dite "hélophyte" si son système racinaire, ou au moins une partie de celui-ci est enracinée sous l'eau, alors que ses tiges et ses feuilles sont aériennes.
Hémolymphe
C'est le "sang" des libellules. L'hémolymphe ne circule pas dans un système complexe de vaisseaux  et capillaires ramifiés comme pour les mammifères, mais contient des éléments assurant le transport des nutriments et des déchets,.
Cette hémolymphe ne transporte pas l'oxygène alors que c'est une fonction primordiale du sang des mammifères, cette fonction étant dévolue à un système trachéal (comme notre  trachée) qui se ramifie en capillaire pour distribuer l'oxygène.
Hétérospécifique
Qui appartient à une autre espèce, d'une autre espèce.
On rencontre rarement chez les odonates des couples hétérospécifiques ou les 2 partenaires sont d'espèces différentes, la norme étant le couple conspécifique.
Holotype
Individu à partir duquel une espèce a été décrite pour la première fois et qui sert de référence.
Hydrophyte
C'est un type de plante qui vit en partie ou totalement immergée dans l'eau, comme le Nénuphar ou le Cresson.
Immature / Mature

Cette définition peut étonner les néophytes... comment peut-on définir la maturité et comment peut-on savoir qu'un odonate est mature.
Un individu est reconnu mature quand il possède toutes les caractéristiques de l'imago et en particulier chez les odonates, les couleurs "définitives". "Définitives" est placé entre guillemets car la couleur évolue tout au long de la vie des odonates et on reconnait facilement des sujets âgés... mais matures.
Cette maturité de forme et de couleur s'accompagne bien sûr de la maturité sexuelle.
Un individu est considéré comme immature quand il ne présente pas les couleurs connues pour être définitives.
Il est alors également "trop jeune" pour s'accoupler. Quoique...

Les individus immatures, en particulier parmi les agrions ou les coneagrions, sont parfois difficiles à identifier au premier coup d'oeil. Plus on est proche de l'émergence, plus le sujet est immature et plus l'identification peut être hasardeuse.
Une rubrique du site est donc souvent consacrée, pour chaque espèce, aux immatures et même aux différentes variétés de sujets immatures.

Imaginal
Définit ce qui est relatif à l'imago.
Imago
C'est la forme définitive de l'insecte adulte et sexué ou insecte parfait.
C'est donc en ce qui concerne les odonates l'insecte ailé par opposition à la larve aquatique.

Ce qui est imaginal est par analogie relatif à l'imago.
Lame supra-anale
C'est un appendice situé à l'extrémité de l'abdomen des mâles anisoptères, en dessous des cercoïdes et au dessus de l'anus, qui intervient dans l'accouplement en formant une pince avec les cercoïdes.
Labium
On peut l'assimiler à la lèvre inférieure; mais pour les odonates son rôle est capital puisque pour la larve elle constitue le "masque" structure unique dans le monde animale, qui permet, au stade larvaire de capturer des proies.
Labrum
Situé juste sous le clypeus, on assimile le labrum à la lèvre supérieur.
Lame vulvaire
Il s'agit pour les femelles d'un appendice plus ou moins long situé à l'extrémité de l'abdomen, prenant son origine sous le 8° segment abdominal et destiné à déposer les oeufs dans l'eau ou sur la végétation.
Il est adapté à la ponte exophyte, soit "en dehors" des végétaux, par opposition à la ponte endophyte qui nécessite non pas une lame vulvaire mais un ovipositeur.

Lentique
Les milieux lentiques sont des biotopes où les eaux ont un renouvellement lent comme les lacs, étangs, mares ou fossés, par opposition aux rivières, torrents, ruisseaux qui sont qualifiés de milieux lotiques.
Lotique
Les milieux lotiques sont des écosystèmes ou l'eau est renouvelée en permanence comme les rivières, ruisseaux, etc..., par opposition aux systèmes lentiques représenté par les eaux stagnantes.
Masque
Le masque, aussi appelé "bras mentonnier" est un dispositif articulé qu'on pourrait très grossièrement assimiler à une machoire inférieure capable de se projeter en avant pour capturer des proies.
C'est un dispositif original et unique dans le monde animal.
Il doté à son extrémité de "palpes" munis de crochets qui permettent de maintenir les victimes.

Ici le masque d'Anax imperator.
Mature / Immature

Cette définition peut étonner les néophytes... comment peut-on définir la maturité et comment peut-on savoir qu'un odonate est mature.
Un individu est reconnu mature quand il possède toutes les caractéristiques de l'imago et en particulier chez les odonates, les couleurs "définitives". "Définitives" est placé entre guillemets car la couleur évolue tout au long de la vie des odonates. On reconnait facilement des sujets âgés... mais matures car la coloration aura encore évolué.
Cette maturité de forme et de couleur s'accompagne bien sûr de la maturité sexuelle.
Un individu est considéré comme immature quand il ne présente pas les couleurs connues pour être définitives.
Il est alors également "trop jeune" pour s'accoupler. Quoique...

Les individus immatures, en particulier parmi les agrions ou les coenagrions, sont parfois difficiles à identifier au premier coup d'oeil. Plus on est proche de l'émergence, plus le sujet est immature et plus l'identification peut être hasardeuse.
Une rubrique du site est donc souvent consacrée, pour chaque espèce, aux immatures et même aux différentes variétés de sujets immatures.

 

Membranule
Membrane grossièrement triangulaire blanche ou blanchâtre située à la base de l'aile des anisoptères.
Elle est souvent beaucoup plus visible à l'aile postérieure et située dans la partie postérieure de l'insertion thoracique de l'aile.
Ici, celles d'un mâle immature Libellula depressa.
Métamorphose

Métamorphose

n. f. [Du grec méta, après, qui indique le changement et morphe, forme]

Importantes transformations par lesquelles un insecte passe, en fin de développement, de l'état de larve à celui d'adulte ou imago, apte à la reproduction.

Habituellement, on désigne sous ce vocable deux grandes catégories de développement : métamorphoses incomplètes ou progressives (Héterométaboles s. lat) et métamorphoses complètes (Holométaboles).

La métamorphose, au sens propre, débute à la nymphose (mue nymphale) se poursuit durant la vie nymphale, caractérisée par l'immobilité et l'absence d'alimentation, pour s'achever à la mue imaginale. Ce passage d'un état à l'autre comporte trois processus essentiels :
- l'élaboration d'organes nouveaux (histogenèse, à partir de cellules constituant soit des éléments diffus, soit des amas (disques imaginaux) comme les disques alaires qui deviendront les ailes ;
- la destruction d'organes larvaires (histolyse) comme celle de l'appareil digestif;
- des remaniements, comme pour les muscles.
Ces phénomènes sont d'ailleurs souvent entremêlés.

Nervation
Réseau de nervures qui forme la trame de l'aile.
Métastigmate
Voir Stigmate.
Nodus
C'est une nervure transverse (donc perpendiculaire au grand axe de l'aile) épaissie, localisée au bord antérieur des ailes et située au niveau d'une encoche, ou plutôt d'une petite concavité antérieure du bord d'attaque de l'aile.
Un comptage des cellules ante nodales (entre la base de l'aile et le nodus) permet, par exemple, de faciliter l'identification.
Ocelle
Au nombre de 3 elles représentent un oeil simple, voir même simplifié.
Elles sont disposées en triangle sur la face supérieure de la tête des odonates.
Elles permettraient d'apprécier des variations de luminosité.
Odonate
C'est le nom scientifique de la libellule.
Il est tout simplement issu du latin scientifique odonata dont on a conservé le sens et qui qualifiait ce groupe d’insectes aux pièces buccales broyeuses.
Le terme latin odonata trouve lui-même son origine dans le terme odous (ionien) qui donnera odontos en grec et signifie dent.
Le suffixe latin -atus, ata pour porteur de a été ajouté pour donner le sens de porteur de dents… et effectivement nos libellules ont une forte mandibule (c’est un prédateur !) dotée de reliefs qui peuvent y faire penser.
Odonatofaune
C'est l'ensemble des odonates (ou des libellules) que l'on rencontre sur un site ou un milieu spécifique.
Ommatidie
L'oeil de la libellule est complexe, constitué de quelques dizaines de milliers d'ommatidies. Chacune est un oeil sommaire, comportant une cornée, un cristallin et une rétine.
L'image globale envoyée par ces milliers de photo récepteurs est recomposée par le cerveau.
Pour plus de précisions suivre ce lien.
Ovipositeur
L'ovipositeur ou oviscapte est une structure située sous les 8° et  9° segments abdominaux des femelles qui pondent en insérant leurs oeufs dans les végétaux. Il comporte pour certaines un stylet puissant puisque Lestes viridis, par exemple, parvient à percer l'écorce de jeunes arbustes.


Un exemple pour Anax imperator ici (photo du milieu surtout).
Oviscapte

L'oviscapte ou ovipositeur est une structure appartenant aux femelles qui pondent en insérant leurs oeufs dans les végétaux. Il s'agit chez les odonates d'un stylet puissant puisque Lestes viridis, par exemple, parvient à percer l'écorce de jeunes arbustes.
Il est situé sous les 8° et 9° segments abdominaux.

Un exemple pour Anax imperator, ici ( photo du milieu surtout).

Paratype
C'est un spécimen, autre que l'holotype, qui a permis à un auteur d'étayer sa description originale d'une espèce.
Polymorphisme
C'est le fait de présenter plusieurs "morphes", plusieurs formes, et spécifiquement pour ce qui nous concerne plusieurs colorations, parfois complètement différentes. C'est le cas de nombreuses femelles de zygoptères, l'exemple extrême en Europe étant illustré par l'espèce Ischnura elegans dont les femelles immatures peuvent présenter 2 couleurs différentes et les femelles matures 3 !
Postnodal
Qui est situé après le nodus.
On parle notamment de cellules postnodales dont le comptage est un critère d'identification.
Pronotum
Le pronotum est une plaque qui recouvre le prothorax (partie antérieure du thorax, voir ce mot).
Cette plaque est diversement conformée et colorée et constitue un critère déterminant pour l'identification de nombreux zygoptères.
Ici, juste en arrière de la tête, et en avant du "thorax", la forme du pronotum est quasi indispensable pour séparer les femelles Coenagrion puella et Coenagrion mercuriale.
Prothorax
C'est la partie antérieure du thorax.
Il est situé entre la tête et le (reste) du thorax et porte la première paire de pattes.
Il porte à sa face supérieure le pronotum, plaque colorée importante pour l'identification de nombreux zygoptères.
Pruine, pruinosité, pruineux...

La pruine (qui vient sans doute de "prune") est la fine couche cireuse et pulvérulente (poussièreuse!) de couleur bleuâtre ou blanchâtre qui recouvre l'abdomen, le thorax ou certaines parties de ceux-ci lorsque le sujet est adulte ou vieillissant.
Un exemple typique est la pruinosité qui recouvre progressivement l'abdomen puis le thorax des mâles Libellula fulva.
Comme on peut le voir ici.

Pseudo pupilles
Les pseudo pupilles que l'on observe à la surface des yeux des odonates sont liées à la formation de l'image dans l'œil de libellule : ce dernier est formé de milliers de petites lentilles appelées ommatidies qui absorbent les rayons lumineux et les transforment en messages nerveux. Les pseudo pupilles correspondent aux régions où l'axe des ommatidies est la même que celle de l'axe optique de l'observateur et ce phénomène se matérialise sous la forme de taches (virtuelles) noires, car la lumière est totalement absorbée alors qu'elle est réfléchie par les cellules pigmentées des ommatidies voisines.

Un exemple sur un mâle Indaeschna grubaueri en Malaisie, une femelle Sympetrum striolatum en France, ou un très spectaculaire Gomphidia kruegeri au Vietnam..
Ptérostigma
C'est une cellule colorée, généralement plus grande que ses voisines, située près de l'extrémité (apex) de l'aile, sur son bord antérieur.
Un cas particulier pour les Caloptérygidae ou l'on parle de pseudo ptérostigmas. Il ne s'agit pas ici d'une seule cellule colorée mais d'une tache d'étendue variable toujours située près de l'apex de l'aile.
Les spécificités de forme, de couleur ou de localisation permettent de préciser l'identification.

3 pages illustrant les ptérostigmas et les pseudo ptérostigmas ici.

Le rôle du ptérostigma a été montré par Rolf Åke Norberg., dans The pterostigma of insect wings an inertial regulator of wing pitch, January 1972, Journal of Comparative Physiology 81(1):9-22.
On peut résumer en disant que par leur position par rapport à l'axe de torsion et à l'axe de répartition des masses de l'aile ils servent essentiellement à réduire les vibrations ce qui permet d'élever la vitesse du vol plané et du vol actif.
Rivulaire
Est rivulaire ce qui appartient à la rive...
La végétation rivulaire est donc la végétation de la berge.
On parle également de forêt riveraine ou de ripisylve.
Segment abdominal
L'abdomen des odonates comporte 10 segments, souvent assez faciles à individualiser.
La forme est grossièrement tu bulaire, souvent aplatie dorso ventralement chez les anisoptères.
Chaque segment abdominal (tout comme le thorax) est le résultat de la jonction d'un arceau ventral ou STERNITE et d'un arceau dorsal ou TERGITE.
Le 2° segment abdominal, chez le mâle, porte les organes copulateurs.
La face dorsale de ce segment porte parfois chez les agrions un motif permettant l'identification.
Le 8° chez la femelle porte l'ovipositeur et / ou les organes reproducteurs.
Le 10° porte les appendices anaux.
Sacs aériens
Les sacs aériens sont des compartiments périphériques situés sous la membrane externe (cuticule) des insectes, contenant de l'air. On peut les observer sur les odoonates sur le thorax et l'abdomen.
Leur rôle, s'ils en ont un, reste discuté.
Sclérite
Structure rigidifiée par la sclérification comme le sont les éléments de la cuticule des libellules comme les tergites, spernites (sernum), pleurites...
Stigmate
Les stigmates sont les orifices externes auxquels sont abouchés les trachées et qui permettent l'entrée de l'air afin d'assurer l'oxygénation des tissus (l'hémolymphe, le "sang", des insectes ne transporte pas l'oxygène).
Ils sont en nombre pair de part et d'autres de l'abdomen et du thorax, souvent bien visibles sur le thorax.
Ils sont également présents chez les larves... mais munis d'un dispositif d'occlusion.

Au centre du thorax de cette femelle de libellula fulva on distingue très nettement l'orifice du stigmate méta thoracique ou métastigmate.

Suture humérale
La suture humérale est une des sutures qui témoigne de la jonction embryologique des pièces du thorax. Elle se présente sous la forme d'une ligne longitudinale déprimée, à la hauteur de la deuxième paire de patte. "Humérale", dans le sens d'épaule, rappelle donc l'articulation proximale de la patte.
Voir ici un schéma légendé.
Suture interpleurale
C'est la ligne de suture moyenne sur la face latérale du thorax, qui représente la jonction du meso et du métathorax. Elle est le plus souvent soulignée d'une ligne noire dans sa partie distale (la plus éloignée de la tête).
Voir ici.
Suture thoracique, suture pleurale
Il s'agit des lignes de "soudure" des pièces du thorax, souvent soulignées d'une "bande pleurale" colorée.
C'est la jonction de 2 sclérites, ces dernières étant la partie sclérifiée, c'est à dire solide de la carapace (le tégument devrait-on dire).
L'exosquelette est en effet formé d'un assemblage de plaques sclérifiée.

Les sutures qui nous intéressent ici sont celles qu'on peut assez facilement apercevoir sur le thorax des odonates.
Elles sont parfois soulignés d'un trait coloré ou noir le plus souvent.
La présence ou l'absence de cette accentuation noire permet parfois d'orienter l'identification chez les agrions, par exemple.

Elles sont bien visibles chez les Ischnuras elegans.
L'inférieure est discrètement soulignée d'un liseret noir plus marqué dans sa partie caudale.
La suture moyenne est peu visible, mentionnée par un trait noir uniquement caudal.
La supériere est cachée par la bande antehumérale sauf pour l'immature de type C).
Voir ici.
Taches postoculaires
Chez les coenagrionidaes ( Ischnura elegans, Erythromma lindenii, etc...) ces termes décrivent 2 taches de couleurs sur le sommet de la tête (sur l'occiput), au dessus des yeux.
Elles sont plus ou moins marquées, de forme et de couleur variables, parfois liées ou accompagnées par un trait coloré qui les joint.

Celles des Ischnuras elegans sont ici.
Tandem
Non, les odonates ne pratiquent pas le 2 roues.
Ce terme est un appellation "par défaut" et désigne des situations ou le mâle a capturé la femelle et ou les individus ne sont pas en position d'accouplement ni de ponte.
Tarse
Partie de la patte située au delà du tibia et qui porte les griffes.
Voir ici.
Triangle anal, triangle
Zone nettement triangulaire formée par la réunion de plusieurs cellules, jouxtant la membranule, à la base de l'aile postérieure de certains anisoptères.
Le nombre de cellules qui le compose intervient fréquemment dans les critères d'identification.
Il existe également un triangle dans l'aile antérieure.

Les triangles de Libellula fulva mâle.
Trachée
Les trachées des libellules sont des conduits aériens dont le rôle est d'apporter l'air directement aux organes et aux cellules de l'organisme des odonates, larves ou insectes adultes. Il n'existe pas de circulation sanguine pour remplir cette fonction, ni de poumons d'ailleurs.
Les trachées sont bien visibles sur l'exuvie sous la forme de filaments blanchâtres.
Elles s'étendent depuis les stigmates thoraciques et abdominaux et se ramifient jusqu'aux organes profonds.

Ici un exemple des trachées restées en place sur une exuvie d'Erythromma lindenii.
Vol inaugural
On qualifie d'inaugural le premier vol de la libellule après son émergence. Il est remarquable car les ailes sont encore brillantes, battent lentement et emportent souvent les anisoptères haut dans les arbres à proximité où ils se mettent en lieu sûr.
Zygoptère
Zygoptères et anisoptères sont les 2 sous ordres des odonates que l'on peut rencontrer dans la région.
Les zygoptères ont les ailes antérieures et postérieures de forme identique et se pose en général avec les ailes fermées (sauf les Lestidae). Ce sont par exemple les Coenagrion ou les Ischnura, etc...
Les zygoptères sont les "demoiselles", elles sont fines et semblent fragiles avec un vol délicat.
Ici un lien vers une page différenciant Anisoptères et Zygoptères
Glossaire appliqué aux odonates