Les "outils" des mâles: les cercoïdes
Pour en arriver au coeur copulatoire il a fallu que la nature dote les libellules de structures complexes, d'autant plus sophistiquées qu'elles sont différentes entre les zygoptères et les anisoptères.
De plus ces structures sont spécifiquement conformées pour accueillir un partenaire exclusif (même s'il y a parfois des tentatives) et les hybridations sont très rares.
A chacun sa technique pour capturer la femelle, car il s'agit réellement de capture.
Les zygoptères saisissent leur partenaire grâce à leur cercoïdes, appendices à l'extrémité de l'abdomen, véritables pinces articulées qui viennent enserrer le pronotum de la femelle. On peut visualiser différents types de pinces ci-dessous.
Les anisoptères enlèvent leur conjointe, grâce à des appendices semblables, qu'ils placent dans un espace approprié à la face postérieure de la tête de la femelle.
On voit quelques uns de ces appendices ci-contre, à gauche.
Depuis la publication dans
Martinia de "
Nomenclature française des appendices anaux des imagos et larves d'odonates : pour l'abandon du terme « cercoïdes »" le 5 janvier 2024, les changements suivants devraient être adoptés:
- pour les anisoptères, les cercoïdes devraient être appelés "
cerques" et la lame anale de nos anisoptères "
épiprocte"
- pour les zygoptères, les cercoïdes recoivent également le nom de "
cerques", et les anciens cerques
deviennent les "
paraproctes".
Nomenclature française des appendices anaux des imagos et larves d'odonates : pour l'abandon du terme "cercoïdes", Bertrand Piney & Régis Krieg-Jacquier, Martinia 38 (1) : 1–19.