Cette très jeune femelle vient de faire son vol inaugural, depuis ma petite mare jusqu’à ces Orangers du Mexique qui en sont éloignés à peine de 2 mètres. C’est un support fréquemment adopté, car il est à l’abri du vent et en plein soleil à cette heure (13 heures 30).
Les ailes brillantes montrent une coloration diffuse sous les nodus et ptérostigmas, qui caractérise les sujets du type praenubila. On retrouve la même singularité sur la femelle ci-dessous :
Malheureusement tout ne se passe pas toujours aussi bien et si la femelle ci-dessus va décoller sans problème malgré une petite imperfection des ailes gauches, la dernière n’aura pas cette chance…
Il faut encore remarquer ici le cloisonnement des sacs aériens, à la fois sur le thorax et l’abdomen… Je ne connais pas d’autre espèce ou il est si visible à cet âge.
Ces sacs aériens semblent occuper une bonne partie de la face dorsale de l’abdomen et leur rôle mériterait certainement des investigations supplémentaires…
Car il ne s’agit pas de sacs aériens trachéaux et je n’ai jamais lu qu’ils sont en communication avec le système respiratoire des odonates… Sont-ils là simplement pour raidir la structure sans ajouter de poids ?
Certains leur ont attribués un rôle de sustentation ; exposés au soleil, ils allégeraient l’odonate, à la façon d’un ballon à air chaud. Il faudrait alors que la différence de température entre l’air ambiant et l’air contenu dans ces cellules soit importante, ce qui semble incompatible avec la survie même de l’insecte…