Le pronotum est un élément essentiel de l’identification des femelles Platycnemis, en particulier des jeunes, mais il n’est pas pour autant un instrument facile à utiliser. Pour Platycnemis acutipennis on cherche à mettre en évidence les structures désignées par les 2 flèches sur la photo ; il faut absolument une vue postérieure (ou antérieure), même si avec de l’habitude on arrive à apercevoir ces épines si la vue n’est pas strictement postérieure mais un peu latérale.
Sachant que la largeur de la tête (yeux compris) fait environ 4.5 mm ces épines font saillie d’environ 0.25 mm et il faut donc que la photo soit vraiment nette et que le sujet soit vraiment immobile, pas posé sur une herbe avec une légère brise par exemple ! La solution moins élégante consiste à se munir d’une bonne loupe de terrain et de capturer les sujets, ce que je ne fais que très rarement en France.
Encore faut-il arriver à apercevoir les 2 épines, car j’ai failli me faire piéger une fois l’épine droite étant cassée, si la gauche n’avait pas été visible, j’aurais mal conclu l’identification.
Ci-dessous, cette image de fin avril, montre une femelle émergente, dans un pré, à 30 mètres de l’étang, impossible à identifier sans son pronotum, d’autant que la ligne inférieure de sa double bande ante humérale apparaît complète. Mais on voit très nettement les 2 épines.