L’Étang de Joreau sur les bords de la Loire est celui qui abrite la plus riche odonatofaune du département et lorsque que j’ai observé cette scène, je n’ai pas pu identifier la proie. Pour le prédateur c’est certainement une Tétragnathe.
Ce n’est que sur l’écran de l’ordinateur que j’ai pu observer le pronotum.
La largeur de la bande antéhumérale claire à droite est un piège et n’est due qu’au reflet du soleil ; sur un cliché à peine différent pourtant, elle apparaît tout à fait normale, comme celle de gauche.
Ma démarche d’identification pour les zygoptères à cet âge passe par l’examen du pronotum, mais celui-ci ne m’évoquait rien spontanément, surtout que je gardais dans un coin de ma tête la liste des espèces que j’avais observées ce jour.
Mais finalement, l’absence apparente de taches postoculaires, le point que l’on, distingue sur la face latérale du thorax et la taille des yeux m’ont orienté vers le genre Erythromma.
À partir de là il est facile d’éliminer Erythromma najas pour la forme du pronotum et Erythromma lindenii en raison de l’absence des tubérosités à la partie antérieure du synthorax.
Il me restait à vérifier que ce pronotum était compatible avec Erythromma viridulum femelle ; et en effet on retrouve cette petite indentation postérieure et surtout la tache, ou plutôt les 2 taches claires au centre du pronotum semblent diagnostiques de cette espèce.
Mais son identification ne l’aura pas sauvée de son tragique destin…