Le genre Rhyothemis – The Rhyothemis genus

Le genre Rhyothemis est un des plus spectaculaires parmi les Libellulidae ; il compte vingt-trois espèces décrites, au moins une est connue et non décrite. De très nombreuses sous-espèces (et synonymies) sont établies, en particulier en Asie, et surtout dans les très nombreuses iles des Philippines et de l’Indonésie, ce qui laisse supposer que de nouvelles espèces seront isolées. Ainsi, R. phyllis compte plus d’une douzaine de sous-espèces !
J’en ai rencontré 12 sur les trois continents sur lesquels ils se distribuent, soit l’Afrique, l’Asie et l’Océanie.

De taille moyenne, ils ont en commun des ailes colorées aux reflets irisés et des ailes postérieures particulièrement larges à la base leur permettant de rester très longtemps en vol. On les observe parfois en nombre, se nourrissant d’essaim de petites proies, à une dizaine de mètres su sol. Ils plaisent sur les eaux stagnantes bien végétalisées, lacs, étangs, mares, fossés ou tourbières.
Certaines de ces espèces sont de temps en temps confondues avec des papillons dont elles empruntent la coloration alaire et le vol dit « papillonnant » ce qui leur vaut le nom générique anglais de Flutterer (to flutter = papillonner). L’une d’entre elles, Rhyothemis fuliginosa se voit même nommée Butterfly flutterer.

Étymologie
Dans Rhyothemis (Hagen, 1867) on reconnait le nom de la déesse de L’Ordre et de la Justice (1), Themis, fréquemment utilisé encore après Hagen, pour nommer des Libellulidae, par imitation de ce que faisaient les anciens en utilisant des noms issus de la mythologie. La première partie du nom vient sans doute, selon Fliedner, d’une roche, la Rhyolite, découverte en 1861 et récemment nommée, dont le nom est composé de deux mots grecs signifiant –couler et –pierre, cette roche magmatique montrant des bandes ou couches semblant avoir coulé les unes sur les autres. Quand on regarde la Rhyolite, cette explication est un peu surprenante pour certaines espèces.
Hagen (2) décrit très succinctement ce nouveau genre à la fin d’un opuscule consacré aux odonates de Cuba (!) et ne donne aucun détail sur le choix de ce nom.

1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.
2- Hagen, 1867 – Die Heuroptera der Insel Cuba – Entomologische Zeitung – Vol. 28, p. 215-232. P. 232.

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