Selys (1) a décrit en 1876 Aeolagrion inca sous le nom de Leptagrion inca et c’est Racenis qui en 1959 l’a intégré au genre créé par Williamson en 1917. Il ressemble énormément à A. dorsale que nous avons également rencontré. La différence entre ces 2 espèces se situe, entre autres, au niveau de la bande bleue sur l’épimère mésothoracique qui vient « manger » la bande antéhumérale noire dans sa partie postérieure ; mais parfois ce n’est qu’une petite partie de la bande bleue qui semble se détacher vers le haut.
Il mesure environ 27 mm pour un abdomen de 22 mm.
Ils habitent l’ombre des zones boisées autour des étangs forestiers ou des étangs formés par le débordement des rivières importantes.
On le rencontre en Argentine, Bolivie, Brésil, Pérou, Équateur et Colombie.
IUCN Red List
Les femelles sont encore plus spectaculaires, car plus diversement colorée : on retrouve le rétrécissement de la bande antéhumérale noire.
Aeolagrion : si Agrion ne pose pas de problème, agrion, du grec agrios – vivant dans les champs, sauvage, je suppose que la première partie du nom de genre nous vient de Aeolus, le dieu grec du vent. Mais je ne sais pas pourquoi Williamson a introduit cette référence, rien n’y fait référence dans sa description.
Inca, Selys n’explicite pas son choix, mais il écrit que le sujet décrit provient de Jurimaguas [Yurimaguas] au Pérou et cela suffit sans doute à en faire un Inca.
1- Selys-Longchamps, E. de, 1876. Synopsis des Agrionines. 5eme légion: Agrion (suite). Le genre Agrion. Bulletin de l’Académie Royale des Sciences de Belgique (Séries 2) 41: 247-322, 496-539, 1233-1309.