Uracis fastigiata (Burmeister, 1839)

Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023
Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023

L’extension de la coloration alaire de Uracis fastigiata m’a toujours parue assez caractéristique : depuis l’apex de l’aile, elle peut dépasser largement le ptérostigma. Malheureusement, on lit dans (1) que les ailes peuvent être hyalines, ce que je n’ai jamais vu, ni au Panama, ni au Costa Rica.
Il faut donc recourir à l’analyse de la nervation pour les identifier avec certitude.

Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023
Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023

Les triangles et supratriangles des ailes antérieures et postérieures sont barrés d’une veine transverse, il y a trois rangées de cellules dans le champ anal, 3 à 7 veines transverses dans l’espace cubital, 3 à 5 cellules dans le subtriangle de l’aile antérieure.
On trouvera ici un rappel des espaces alaires sur un Uracis siemensi. Également ici un rappel des caractéristiques de nervation des Uracis.

Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023
Uracis fastigiata mâle, Pérou, Tahuayo, 22/08/2023

Il mesure environ 40 mm et prend le nom de Large Woodskimmer (U. imbuta 33 mm). Il habite les mares et marais forestiers.
Sa distribution s’étend du Mexique au nord à la Bolivie, au sud et à l’ouest du Brésil.
IUCN Red List

Nous n’avons rencontré les mâles qu’à deux reprises. Deux rencontres aussi pour les femelles, dont celle-ci, très jeune, que j’ai identifiée en appliquant les mêmes critères de nervation. Noter le pattern du thorax, caractéristique du genre Uracis. Une autre spécificité du genre est l’étroitesse de la base de l’aile postérieure.

Uracis fastigiata femelle, Pérou, ARC (Chino), 19/08/2023
Uracis fastigiata femelle, Pérou, ARC (Chino),

La suivante est plus âgée, sans doute mature, mais toujours avec des yeux bien rouges et bleus.

Uracis fastigiata femelle, Pérou, Tahuayo, 12/08/2023
Uracis fastigiata femelle, Pérou, Tahuayo, 12/08/2023

Uracis du grec oura pour queue et de akis signifiant aiguille. Ceci en référence à la longue plaque sous génitale de la femelle appelé pseudo-ovipositeur. Rambur la décrit lorsqu’il crée le genre, et très en détail, pour la première espèce qu’il place dans le genre, nommée U. quadra (futur U. imbuta). Voici ce qu’il écrit à propos de ce nouveau genre : « bord vulvaire prolongé en une longue pointe canaliculée dépassant l’anus, accompagné d’un prolongement semblable du segment suivant, qui présente une petite carène pour s’engrener dedans. »
Fastigiata du latin fastigos’élever en pointe, se réfère probablement à la même plaque sous génitale des femelles.

-1 Intra-and interspecific variation in the genus Uracis Rambur, 1842, with a key to the known species (Anisoptera: Libellulidae), Costa & Santos, Odonatologica 26(1), 1997.

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