Comme on peut le deviner, nous n’avons rencontré Hemicordulia australiae, Australian Emerald, qu’en vol.
On l’identifie assez facilement en associant ses appendices anaux assez écartés et courbés vers le bas avec son motif abdominal. Son abdomen n’est pas dilaté comme celui de H. continentalis, il ne présente pas les motifs en trou de serrure de H. intermedia.
Rambur dans sa description originale l’avait appelé Cordulia australiae, il ne précise pas sa taille exacte, mais indique « qu’elle est un peu plus petite que l’Aenea (Cordulia aenea) », il fait donc sans doute moins de 50 mm.
Il se plait sur les rivières, les parties calmes de celles-ci, les étangs, mais aussi les lacs. Les adultes se rencontrent à distance de leur lieu d’émergence. Nous avons rencontré cet unique individu sur une toute petite mare, en descendant de Emerald Cascades, dans un milieu semi-aride et rocheux, une pièce d’eau d’environ 4 m².
En Australie, Hemicordulia australiae est présent sur toute la région côtière de l’est, plus abondant au sud, atteignant pratiquement l’Australie méridionale. Mais, on le retrouve également à l’extrême sud-ouest de l’Australie occidentale.
En dehors de l’Australie continentale, il atteint la Nouvelle-Zélande, Bali et les Petites îles de la Sonde.
Atlas of Living Australia
IUCN Red List
Hemicordulia (1), du grec –hemi qui signifie –moitié et de Cordulia qui vient du mot grec –kordyle signifiant massue ou gourdin par allusion à la forme de l’abdomen du mâle. Mais, il faut prendre pas prendre -hemi dans son sens littéral, il est là pour indiquer la parenté étroite avec le genre Cordulia dont il se distingue par des détails de nervation que je ne peux évidemment pas montrer sur mes photos…
Australiae est un génitif et signifie –d’Australie et Rambur précise que le spécimen qu’il décrit provient de la « Collection de M. Marchal et indiquée de la Nouvelle-Hollande ».
-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.