J’ai observé plusieurs accouplements se former sur l’étang du Bois de Ham, ce 12 septembre 2021. Dire se former est un euphémisme, car il s’agit à chaque fois d’un rapt, le mâle tombant sur la femelle en train de pondre et l’entraînant dans les airs pour s’accoupler brièvement ou se posant pour consommer plus longuement la chose.
En principe tout se passe bien, façon de parler pour la femelle…. Mais ici mauvais paramètres de vol (la météo était excellente, bonne visibilité, très peu de vent 🙂 ), faute de pilotage, problème mécanique, mauvaise communication entre pilote et copilote, on ne le saura jamais, j’ai vu le couple s’abîmer dans les flots, assez loin de moi.
Cela n’a pas trop inquiété le mâle, pourtant affréteur et commandant de bord, qui à peine mouillé à redécollé aussitôt, abandonnant sa passagère à son triste sort. Je n’ai eu le temps que de la photo ci-dessus avant qu’il ne commette ce délit de fuite.
Pendant une dizaine de secondes la femelle a essayé de battre des ailes pour s’extraire de l’eau, sans succès. Puis elle s’est laissé flotter sans plus faire d’effort. Je me suis demandé si dans un élan odonatesque le mâle allait prendre ses responsabilités et venir la sauver ? Que nenni !
Le couard avait fui sans remords, sans doute occupé déjà par une autre conquête.
L’histoire ne se termine tout de même pas de façon tragique pour la femelle, car la voyant inerte, je me suis approché et j’ai glissé un doigt sous elle pour la soulever.
Elle s’est presque aussitôt envolée. Sans le moindre remerciement !