Pérou – Mnesarete cupraea (Selys, 1853)

Mnesarete cupraea mâle, Pérou, Amazon Research Center (Chino), 16/08/2023

On ne connaît que deux Mnesarete dans la réserve de Tamshiyacu-Tahuayo ; Mnesarete cupraea et Mnesarete fulgida. On les sépare par leurs appendices anaux et malgré le fait que je n’ai qu’une très mauvaise photo de ceux-ci, il est certain que ce ne sont pas ceux de M. fulgida.
Car ils sont tous les deux de cette même couleur pourpre brillant, n’ont pas de tache basale alaire (ce qui les sépare heureusement des Hetaerina présents) et montrent tous les deux une tache apicale sombre.

Mnesarete cupraea mâle, Pérou, Amazon Research Center (Chino), 16/08/2023

Le seul intérêt de ma photo est de montrer une certaine ressemblance pour le cerque droit et son lobe médian avec les dessins de Garrison (1) et surtout la différence importante avec ceux de M. fulgida qui écarte cette espèce.

Comme M. fulgida (nous les avons aperçus presque côte à côte) Mnesarete cupraea habite les ruisseaux forestiers et se trouvait ici en compagnie de Argia euphorbia.
Selon Selys (2) l’abdomen mesure 28 mm ce qui donne une taille approximative totale de 35 mm.

L’espèce est largement répandue dans le nord de l’Amérique du Sud, du Venezuela à la Guyane Française, au Pérou, dans les états amazoniens du Brésil, et dans le nord de la Bolivie.
IUCN Red List.

Étymologie
Mnesarete
; je n’ai pas réussi à accéder au document ou Cowley explique la création de ce genre et pourquoi il y a placé les « Lais » décrits par Selys. Je ne sais donc pas s’il explique le choix de ce terme, mais il est vraisemblable qu’il ne fait que suivre la mode de l’époque de Selys qui consistait à choisir des noms dans l’Antiquité ou la mythologie. Mnésareté (« celle qui se souvient de la vertu « ) est une courtisane, célèbre pour ses tarifs élevés, qui a eu, à Athènes, des amants célèbres, comme Praxitèle. À noter que le nom de genre donné initialement par Selys, Lais, était également une courtisane grecque, célèbre pour sa beauté.
Cupraea ; du latin cuprum, pour cuivre bien sûr en raison de la couleur de son corps. Selys (2) écrit : »Epistome violet métallique ; corps bronzé violet ».

1- Rosser W. Garrison, Contributions in Science, n° 506, 8 june 2006,  » A synopsis of the genera Mnesarete Cowley, Bryoplathanon gen. nov., and Ormenoplebia gen. nov. (Odonata: Calopterygidae)« .
2- E De Sélys-Longchamps, Synopsis des Caloptérygines. Published in Bulletin de l’Académie royale de Belgique, in 1853, in volume 20, issue Annexe, page28.

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