Hetaerina laesa, Calopterygidae, est un des 37 que contient ce genre.
Il est relativement facile à identifier, car il est un des seuls à porter des marques vert métallique sur le thorax (1). Celle de H. cruentata sont plus réduites, limitées à la partie postérieure de l’épisterne métathoracique. H. flavipennis est endémique de l’Équateur et les H. sanguinea, que nous avons rencontré dans la réserve de Tamshiyacu-Tahuayo ne portaient pas de coloration verte, comme cela peut parfois arriver, comme ici en Colombie où les taches sont aussi beaucoup plus petites.
Ici, bien que pâles, on note les larges taches vertes sur l’épimère mésothoracique et l’épisterne métathoracique.
Selys (2) indique que son abdomen mesure 40 mm, ce qui doit donner une taille totale de 50 mm.
Comme tous les Hetaerina, il fréquente les ruisseaux, ici, c’est l’émissaire d’un étang, Cocha Buffeo, en limite de forêt, en compagnie de H. caja, de Neoneura rubriventris et de Argia euphorbia.
L’espèce est largement répandue en Amérique du Sud, de la Colombie à la Guyane Française, jusqu’au sud du Pérou et du Brésil.
IUCN Red List
Hetaerina (3) est un genre créé par Hagen, du grec – ἑταίρα = compagnon, courtisane et du suffixe – ινός –ή –όν = se rapportant à…, comme. Hagen n’explique pas ce choix mais il est clairement en rapport avec la féminité, comme souvent pour les zygoptères, comme puella ou virgo.
Laesa, sans doute du latin laesus, pour –abimer, endommager, car Selys (2) précise : »Appendices anals manquent ».
1- Rosser William Garrison, A synopsis of the genus Hetaerina with descriptions of four new species (Odonata: Calopterygidae), Transactions of the American Entomological Society, March 1990, 116(1):175-259
2- Selys-Longchamps, Edm. de. 1853. Synopsis des Caloptérygines. Bull. Acad. Belg. 20, Annexe, 1-73.
3- Heinrich Fliedner, Ian Endersby, The Scientific Names of North American Dragonflies, Busybird Publishing 2019