En fonction des sources et des individus, bien sûr, Neoneura rubriventris, Protoneuridae, mesure entre 34 et 36.5 mm.
Je l’avais déjà rencontré en Colombie, assez brièvement. Au Perou, nous l’avons rencontré plusieurs fois, mais une seule dans des conditions satisfaisantes, sur l’émissaire d’un grand étang appelé Cocha Trabix. Les autres fois, il était en vol, et nous… en pirogue sur la Tahuayo River.
C’est un genre qui contient actuellement 29 espèces ; j’en ai rencontré sept en Amérique Centrale et en Amérique du Sud ; on pourra les retrouver à partir de cette liste. Celui-ci n’est sans doute pas un des plus difficiles à identifier avec son abdomen entièrement rouge et son thorax marron agrémenté de petits traits noirs bien spécifiques de façon et d’intensité variable, comme le montrent les dessins de Williamson (1) ci-dessous.
Nous ne l’avons donc rencontré que sur des eaux courantes, même si celle de la Tahuayo river l’était très faiblement, voire à peine, en raison du très bas niveau des eaux à cette saison.
Sur cette dernière rivière, depuis notre pirogue, nous avons eu le plaisir d’apercevoir un tandem, ce qui permet de savoir à quoi ressemble les femelles qui sont rarement vues.
C’est une espèce assez répandue puisqu’on la rencontre en Bolivie, au Pérou, en Colombie, en Équateur, au Venezuela et au Brésil et au Guyana.
IUCN Red List
Neoneura du grec neo pour nouveau et de la forme latinisée du grec neuron, signifiant nerf, tendon, veine. Selys créé ce genre comme un sous-genre de Protoneura et semble trouver la preuve dans la nervation, qu’il est plus historiquement plus récent, sans apporter d’explication (ou tout simplement qu’il est très proche du genre protoneura ?)(2).
Rubriventris, du latin ruber pour –rouge et du latin venter pour – ventre ou abdomen ce qui est facile à comprendre.
1- WILLIAMSON, E.B., 1917. The genus Neoneura (Odonata). Trans. Am. ent. Soc. 43: 211-246.
2- The Scientific Names of North American Dragonflies, Heinrich Fliedner, Ian Endersby – Busybird Publishing 2019