Nous n’avons pas pu approcher ce petit Telebasis dunklei sur les rives du Tabano Lake et mes photos sont très recadrées.
C’est un des 60 Telebasis et le 2° bleu que je rencontre, ils sont habituellement rouges ; il ressemble d’ailleurs beaucoup à T. obsoleta mais sa bande antéhumérale noire est beaucoup plus marquée et large, et ne montre pas le point noir caractéristique de son cousin. Ces Telebasis bleus ont causé et causent toujours des difficultés taxinomiques et il n’est pas certain que leur position soit figée…
Il mesure environ 30 mm, pour un abdomen de 24 mm (1).
Ils fréquentent les eaux calmes, comme les rives de ce grand étang dans la forêt amazonienne.
Il est très rarement observé (sur Inaturalist) mais sa distribution est assez large ; on le rencontre en Équateur, Colombie, Pérou et Bolivie.
IUCN Red List
Il est à noter que lorsque que Bick and Bick ont décrit cette espèce en 1995 (en ajoutant huit nouvelles à celles déjà connues) le genre comptait 37 espèces ; en 2024 il compte 60 espèces !
Étymologie
Telebasis (2), des mots grecs tele, –loin et basis, – base et reflète la longue pétiolation de l’aile.
Dunklei (1) est un hommage de Bick & Bick à leur ami Sidney W. Dunkle : « T. dunklei for our friend, Sidney W. Dunkle, in appreciation of allowing us to describe the species based on his beautifully preserved material and in honor of his many contributions to odonatology. T. dunklei pour notre ami, Sidney W. Dunkle, en remerciements de nous avoir permis de décrire cette espèce sur la base de son matériel magnifiquement préservé et en l’honneur de ses nombreuses contributions à l’odonatologie« .
1- J.H. Bick & J. C. Bick, A review of the genus Telebasis with descriptions of eight new species (Zygoptera: Coenagrionidae), Odonatologica 24(1): 11-44, March I. 1995.
2- Heinrich Fliedner, Ian Endersby, The Scientific Names of North American Dragonflies – Busybird Publishing, 2019