Gynacantha tenuis est un magnifique Aeshnidae qui ressemble beaucoup à G. auricularis, mais ce dernier montre des auricules énormes, vraiment caractéristiques. Je n’ai pu faire qu’une seule série de photos, toutes sous le même angle, il a aussitôt décollé…
Il mesure 58 à 61 mm.
Un de mes clichés est un peu meilleur sur le plan des appendices anaux et on peut ainsi le comparer avec le dessin figurant dans la description originale (1) : même si nous avons finalement convenu de l’identité de cette espèce, j’ai un petit fond de doute, car les appendices anaux sont différents d’avec la référence. Le cerque de gauche paraît arqué, mais beaucoup plus que celui de droite, a-t-il été tordu. Celui de droite semble encoché sur le bord interne (cassé ?), au niveau de son premier tiers. La déformation est donc peut-être accidentelle.
Nous l’avons trouvé en forêt assez dense, sur un terrain marécageux, en compagnie de Uracis siemensis, Metaleptobasis sp. et Microstigma rotundatum.
On le rencontre sur le bassin de l’Amazone et son pourtour : Brésil, Colombie, Équateur, Guyane Française, Guyana, Pérou, Trinidad et Tobago, Venezuela, Bolivie.
IUCN Red List
Gynacantha est formé de 2 mots grecs signifiant « femelle ou femme » et « épine » soulignant l‘épine que l’on observe sous le 10° segment abdominal des femelles des espèces de ce genre.
Tenuis du latin tenuis, qui signifie « mince« . Ce qualificatif s’applique au thorax de l’espèce, que Martin a trouvé « très étroit ».
1- Martin, R. (1908) Aeschnines. Collections Zoologiques du Baron Edm. de Selys Longchamps, Catalogue Systématique et descriptif, 18, 1–84