Neurothemis stigmatizans a été le premier odonate décrit en Australie et ce n’est pas étonnant en raison du nombre très important d’individu que l’on rencontre dans le nord, tant dans le Territoire du Nord qu’au Queensland.
Il est spectaculaire par sa coloration alaire et, comme pour tous les Neurothemis par la densité de sa nervation.
Mâle et mature, il est impossible, en Australie, de le confondre avec un autre odonate.
Noter ses ptérostigmas roses qui rappellent ceux de Sympetrum pedemontanum.
Son abdomen est beaucoup plus court que son envergure ; 40 mm contre 60 à 85 mm.
Il se plaît sur les eaux dormantes de toutes sortes, mais on le rencontre également à distance de l’eau, dans des endroits inattendus, où il est souvent le seul odonate présent.
On note bien sûr les ptérostigmas roses, une couleur peu commune.
Immature, le Painted Grasshawk est également spendide, surtout quand l’incidence de la lumière faire ressortir la couleur claire de sa nervation.
Si les femelles montrent les mêmes motifs thoraciques que les mâles, la coloration alaire est bien différente ; les ailes portent une suffusion ambrée qui s’accentue en périphérie. Après une zone hyaline, l’apex est alors fortement coloré.
En Australie, l’espèce est distribuée sur la région côtière depuis Broome en Australie-Occidentale jusqu’à la moitié nord du Queensland.
Elle serait présente en Nouvelle-Guinée, où l’on trouve plutôt la sous-espèce Neurothemis stigmatizans bramina, comme aux îles Salomon, au Vanuatu et aux Moluques.
IUCN Red List
Neurothemis (1), du grec neuro pour –nerf ou plutôt –nervure des ailes en entomologie, et de Themis – déesse grecque de l’ordre et de la justice, qui a été utilisé de nombreuses fois depuis Hagen (1861). Le nom de la déesse de l’ordre est particulièrement bien adapté à la taxonomie, science qui vise à décrire et ordonner les familles, genres et espèces. Brauer a créé ce nom de genre en 1867 pour remplacer le genre Polyneura, créé par Rambur en 1842, car ce dernier était déjà utilisé chez les Hémiptères. Ce nom de genre était destiné à insister sur le grand nombre de cellules de leurs ailes.
Stigmatizans, du latin -stigmatizo signifie marqué avec une tache et se réfère, selon ce que je lis sur le livre de Ian Endersby, à la bordure blanche du ptérostigma ou à la nervure costale qui fait bien sûr la marge antérieure du ptérostigma ; mais que ce soit l’un ou l’autre (la terminologie à l’époque de Fabricius, en latin, était bien différente), cela n’a pas de sens pour moi…
-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.