Nannophlebia injibandi est une des 4 Nannophlebia que nous avons rencontrés (4 espèces en Australie). Cela ne semble pas beaucoup parmi les 25 espèces que compte le genre, mais suffit à rendre difficile l’identification. Elle se base sur la couleur des « joues », l’examen des taches noires sur le 4° segment et pour séparer cette espèce de N. mudginberri sur le parallélisme ou non des appendices anaux.
Malheureusement, dans The Complete Field Guide to Dragonflies of Australia par Günther Theischinger et John Hawking, si certains détails sont mis en évidence pour une espèce, ils ne sont pas comparés entre les 4 espèces …
Et comme souvent avec les descriptions récentes d’espèces australiennes, les descriptions originales ne sont pas accessibles gratuitement, les auteurs ne donnant pas accès libre aux chercheurs. Je livre donc ces photos sans pouvoir démontrer l’identification ; elles (ou celles identiques de mes compagnons) ont été cependant validées par un spécialiste local (on peut également s’aider des dessins thoraciques qui ne sont d’ailleurs montrés dans le livre déjà cité que pour N. mudginberri…).
La photo ci-dessous à gauche montre les appendices anaux de profil, fortement recourbés vers le haut (les débris qui pendent sont des fèces).
À droite, ces appendices appartiennent au sujet de la photo 4 et montre le parallélisme des cercoïdes, les appendices anaux supérieurs.
Il est endémique d’Australie, peu commun et se rencontre en Australie-Occidentale, dans le nord du Territoire du Nord et l’extrême ouest du Queensland.
IUCN Red List
N’ayant pas accès à la description qu’en a fait Watson, je ne connais pas sa taille exacte ; mais il est minuscule, comme tous les membres du genre (pour rappel, son cousin N. eludens mesure environ 28 mm).
Les femelles présentent les mêmes motifs thoraciques et abdominaux, mais d’une façon générale leur abdomen est moins arqué. C’est l’occasion de rappeler que les Australiens les appellent archtail, en l’occurrence celui-ci est le Pilbara archtail, Pilbara étant une région d’Australie-Occidentale.
Nannophlebia (1) est composé d’un mot grec signifiant nain, et de phlebia, pour veine (nervure). Selys a créé ce nom de genre en signalant qu’il est très proche de Nannophya à l’exception de la veine basale.
Le nom commémore la tribu Injibandi qui occupait autrefois le haut-plateau adjacent à Milstream.
-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.