Nososticta liveringa, Platycnemididae, fait partie de ces Nososticta aux ailes hyalines, parfois légèrement ambrées et au thorax marqué de bleu (ou vert, pour moi, c’est bleu), comme N. coelestina, koolpinyah, koongarra ou mouldsi. On les sépare par la largeur, la longueur et la forme de la bande anté humérale bleue, et Watson et Theischinger (2) ont même mesuré sa surface par rapport à celle de l’épisterne mésothoracique. Ils nous disent que pour cette espèce, elle occupe au maximum 85% de sa longueur et 40 à 50% de sa largeur.
Ceci est illustré, toujours dans le même ouvrage (noter la ligne noire qui donne l’échelle) :
Il mesure à peine plus de 30 mm en moyenne, son abdomen 25.3 et son aile postérieure 14.3 mm.
Je ne sais pas pourquoi, ce matin-là, j’ai raté à peu près toutes les photos des mâles Nososticta liveringa, il ne m’en reste que 3, dont celle ci-dessous qui donne un élément d’identification supplémentaire sous la forme des 2 petits poins bleus entre les 2 yeux.
On constate également la présence d’une fine ligne claire médiane sur la face dorsale de l’abdomen, de S2 à S6.
Les appendices anaux sont clairs et il faut remarquer que dans l’ouvrage déjà cité, la clé pour identifier ces Nososticta ne mentionnent pas les appendices anaux ; ils sont en effet extrêmement semblables malgré l’excellente qualité des planches photographiques annexées.
On trouve dans le même document une planche illustrant les bandes antéhumérales des femelles :
Pas de bleu pour les femelles qui comme la plupart du temps sont ternes. La bande antéhumérale est fine, très fine, certainement plus que sur la planche où elle occupe 29 à 36% de la largeur ; mais ces planches ne peuvent pas représenter toutes les variations individuelles (ces photos ont été confirmées par un expert local).
Ce Malachite threadtail n’est connu qu’en Australie-Occidentale (jusqu’au sud-ouest de la région de Kimberley) et de l’extrême ouest du Territoire du Nord.
IUCN Red List
C’est une espèce qui vit sur les ruisseaux et rivières mais qui contrairement à la plupart des autres Nososticta accepte des aires ouvertes.
Dans le document déjà cité, on trouve également des macrophotographies des pronotum des femelles : je montre ici celui de N. liveringa (retourné par rapport à l’original, pour comparaison avec ma photo de droite ci-dessous).
Nososticta (1) est issu de 2 mots grecs, le premier, dont on retrouve la racine en français dans nosocomial, par exemple, signifiant maladie, et le second sticta, signifiant marqué, ce qui pour les odonates se rapporte aux ptérostigmas. Cette « maladie » est une énigme et il n’y a pas d’indication dans la description de l’espèce sur laquelle le nom de genre est basé, Nososticta solida.
Lower Liveringa Pool est le lieu où a été prélevé un paratype.
-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird Publishing 2015
-2- Watson, J.A.L.; Theischinger, G. (1984). « The Australian Protoneurinae (Odonata) ». Australian Journal of Zoology Supplementary Series. 32. 32 (98): 1–51 [23]