Cet Anax parthenope mâle en vol est un bonus apprécié à sa juste valeur; je suis venu dans les Landes pour revoir les Gomphidae qui sont rares dans ma région, Gomphus simillimus & graslinii et Stylurus flavipes. Mais pas de chance, malgré une journée et demie de prospection, ils ne se sont pas montrés. Est-ce trop tôt en saison ou est-ce que les 10 jours d’orages qui ont précédé ma venue en sont responsables ? Sans doute un peu les 2.
Olivier Payen, mon guide sur place, s’est alors rabattu sur un petit étang, d’environ 70 m sur 25 m, qui semble bien ordinaire : ses bords sont verticaux, pas de plage de sable ou de terre, très peu de végétation aquatique, pas de roselière.
Il est cependant bien riche ce petit plan d’eau; nous y avons observé S. sanguineum et meridionale, O. albistylum et cancellatum, T. annulata, E. lindenii, E. cyathigerum et viridulum, I. elegans, S. fusca, C. viridis, Calopteryx sp. et enfin A. imperator et parthenope.
A. imperator semblait d’abord régner seul, mais nous l’avons aperçu combattre un autre Aeshnidae que nous avons identifié comme Anax parthenope.
Dès que leurs vols se rapprochaient, l’A. imperator poursuivait l’Anax parthenope pour lui faire quitter les lieux, c’était systématiquement l’Empereur qui attaquait et le bien nommé Lesser emperor quittait la place, ce qui est tout à fat conforme aux observations des interactions de ces 2 espèces. Finalement, l’Anax napolitain s’est contenté d’un angle de l’étang, embouchure d’un ruisseau, où son adversaire ne s’aventurait pas, et c’est sur cette partie que j’ai pu faire ces photos.
À plusieurs reprises, nous avons même eu droit à des affrontements entre 2 Anax parthenope, si bien que je ne suis pas certain d’avoir photographié toujours le même, car si je ne montre que 3 photos, il faut bien réaliser que j’en ai fait des dizaines…
Il s’est posé à 2 ou 3 reprises. Cependant, je n’étais pas au bon endroit, Olivier lui était justement installé devant la seule branche qui émergeait de l’eau… bien vu !