Prédation par Coenagrion mercuriale

Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023
Coenagrion mercuriale femelle (une autre), Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023

S’il est commun d’observer des scènes de prédation par Coenagrion mercuriale, il s’agit le plus souvent, comme pour tous les petits zygoptères, de proies minuscules que l’on a bien du mal à identifier (sauf à capturer l’odonate pour identifier la victime, et encore…). J’ai d’ailleurs fait ce même jour, des photos de Coenagrion mercuriale mâle dont les ailes des victimes s’agitent avec le mouvement de leurs mandibules.
La scène se déroule dans la Nièvre où je suis parti observer Coenagrion ornatum.

Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023
Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023

Mais cette fois-ci, l’identification de la proie, bien plus grosse que cette courageuse femelle, est facile à orienter, il s’agit de Ephemera sp., il est malheureusement impossible d’aller à l’espèce.
Pourquoi le choix d’un tel repas, qui s’avèrera finalement infructueux ? L’explication est sans doute assez simple, mais nécessite quelques précisions météorologiques…

Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023
Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023

Lorsque je suis arrivé dans ce profond fossé, à l’abri du vent, à 14 h 15, la chaleur était très marquée, j’ai aperçu quelques éphémères posés, mais à 15 heures les premières gouttes d’orage m’ont chassé vers ma voiture. À 16 heures, quand je suis revenu, de très nombreux éphémères, sans doute des centaines, pratiquaient leur dance favorite, succession de montées et de descentes verticales. Ils étaient extrêmement visibles, et extrêmement nombreux. C’est certainement le choix le plus facile et le comportement ostentatoire de l’insecte qui a guidé cette femelle.
Malgré mon approche très prudente (je voulais faire des photos de la face dorsale de l’abdomen de l’éphémère), j’ai dû apeurer cette femelle qui en s’enfuyant a laissé échapper sa proie. J’en ai profité pour faire une photo qui montre le bord postérieur de son pronotum (coloré) en « mouette » afin de confirmer l’identification. D’ailleurs sur ce site, il n’y avait pas d’autre Coenagrionidae que Coenagrion mercuriale et C. ornatum, c’est dire si l’habitat est lui-même déterminant et discriminant.

Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023
Coenagrion mercuriale femelle, Druy-Parigny (France-58), 04/06/2023

La discussion sur Le Monde des Insectes, qui traite de l’identification de cette prédation par Coenagrion mercuriale femelle.

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