Nous n’avons rencontré Aethriamanta nymphaeae, le L-spot basker, que sur un seul site : un large milieu humide de 90 hectares, et les individus que nous avons contactés étaient dans une zone ouverte en bord d’étang, difficiles à approcher, mais avec un comportement prévisible, qui les faisaient se reposer toujours sur les mêmes supports après une très courte chasse. Malheureusement le vent a compliqué les photos.
Son nom anglais L-spot basker est dû au fait que la marque foncée de son aile montre une forme de « L » : la base de l’aile est assez largement ambrée, mais une zone bien délimitée et foncée forme un « L ». Malheureusement mes photos ne le montrent pas.
Il ressemble beaucoup à son cousin Aethriamanta circumsignata, dont la zone alaire basale ambrée est très large et plus foncée, sans cette marque en « L ». Et surtout la face d’Aethriamanta nymphaea est claire, celle de A. circumsignata est rouge.
Il mesure seulement dans les 30 mm.
On le trouve en Australie, dans le nord du Territoire du Nord, et dans tout l’est du Queensland, ce qui lui accorde une large aire de distribution. Il est également présent en Nouvelle-Guinée.
L’accouplement et la ponte qui s’en est aussitôt suivi donnent l’occasion d’observer la femelle que nous n’avons pas rencontrée isolée.
L’origine du nom de genre Aethriamanta (1) fait l’objet de supposition ; Kirby l’aurait créé à partir d’un mot grec signifiant ciel lumineux auquel il aurait rajouté le mot latin amans pour aimant, le nom de genre signifiant alors « qui aime le ciel lumineux ».
Nymphaea est simplement le genre botanique auquel appartiennent les nénuphars car les premiers sujets décrits provenaient de Water-lily ponds, des mares à nénuphars.
-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.