Cette fin d’août est fraîche dans le Jura et il fait environ 18 °C sur les rives du lac de Lamoura où les éclaircies sont rares. Mais dès que le soleil apparaît l’odonatofaune s’agite et c’est la première fois que j’assiste à un accouplement de Sympetrum vulgatum.
On voit très bien sur la photo ci-dessous les insertions alaires postérieures rouges, qui le différencient de S. striolatum.
Il y a peu d’individus, peut-être une dizaine ou une douzaine, mais j’ai eu tout de même la chance d’observer 2 accouplements différents en quelques minutes, les 2 autour de 14 heures. Et ils se sont montré patients ce qui m’a permis de m’approcher.
Si on craint toujours de les confondre avec S. striolatum, on observe très bien le thorax dans ces circonstances et on constate comme il en est finalement éloigné avec l’absence de cette bande rouge encadrée de 2 bandes jaunes. Pour S. vulgatum ce serait plutôt un thorax assez uniforme, montrant une zone un peu plus foncée entourée de 2 zones claires lavées de rouge… !
Là encore j’ai pu approcher le couple et mettre en évidence la technique de capture du mâle : on note les cercoïdes (qui atteignent presque le pronotum) en arrière de la tête de la femelle. La lame supraanale, non visible ici, est en contre-appui entre les 2 yeux… La larme noire de cette femelle est bien évidente, ainsi que les pattes sombres striées postérieurement de clair.
48 heures plus tard malgré le temps frais et le soleil paresseux, c’est sur une tourbière du lac des Rousses que je verrai le dernier accouplement de cette série. Et c’est une photo méritée, car j’ai passé beaucoup de temps à les approcher alors qu’ils s’enfuyaient de support en support 🥵.