Cela faisait des années que je n’avais pas photographié de femelle Lestes virens aussi je me suis décidé à réparer cette lacune en me rendant dans les landes des Étangs des Bruyères au Fuilet, un ensemble de milieux humides créés par l’abandon de site d’extraction d’argile.
À cette saison tous les sujets que je rencontrerai sont largement matures et bien colorés et on retrouve les éléments d’identification caractéristiques ; l’arrière de la tête jaune (sans coloration métallisée), les ptérostigmas bruns aux extrémités claires, et … la petite encoche dans la coloration métallisée de l’abdomen, particulière à Lestes virens vestalis, qui est le seul dans ma région.
Sur la photo ci-dessus on note ce qui différencie les deux prétendues sous-espèces : pour Lestes virens vestalis la coloration métallisée du thorax atteint la suture métapleurale et la tache de coloration au-dessus de la patte moyenne (sur l’infraépisterne mésothoracique…) est très large, non individualisée en un point.
L’écaille vulvaire triangulaire, bien visible à l’union du 8° et du 9° segment est particulièrement pointue.
À l’extrémité de la lame vulvaire on note 2 filaments ou palpes, qui renseignent la femelle sur la qualité du substrat de ponte, en général des écorces tendres.
Quelques jours plus tard, j’ai eu le plaisir de retrouver quelques individus mâles et femelles dans le marais du Logit, au Verdon-sur-Mer, parmi des nuées de Lestes barbarus. Je ne connais pas la carte de répartition des L. v. virens et L. v. vestalis, mais c’est toujours la seconde sous-espèce qui est présente en Gironde.