Les femelles Onychogomphus forcipatus présentent une singularité par rapport aux femelles O. uncatus : la présence de 2 tubérosités sur l’occiput, la plupart du temps colorées en jaune.
Il est certain que pour l’identification des sujets adultes ce détail n’apporte pas grand-chose et est rarement nécessaire. Il en est bien autrement des femelles émergentes, qui, avant même l’apparition de toute coloration sont identifiées par ces tubérosités, non seulement par rapport à O. uncatus, mais aussi parmi tous les Gomphidae (en Europe en tout cas).
Mais, et cela n’est pas mentionné dans la littérature odonatologique, les mâles aussi présentent ces tubérosités, à un moindre degré. Elles sont tout à fait visibles pour les mâles émergents que j’ai en photo. Pour les mâles adultes elles sont parfois visibles ; faute d’investigation je ne sais pas si elles sont toujours présentes, mais sombres/noires et de ce fait invisibles la plupart du temps (sur photo), ou si elles sont le plus souvent absentes.
Et, surprise, je trouve également ces tubérosités sur des photos de O. uncatus émergents, mâles et femelles…
O. lefebvrii, qu’on rencontre de la Turquie à l’Afghanistan présente également de faibles tubercules.