Comparaison des femelles Platycnemis
Le but de ce montage est de comparer essentiellement 3 éléments, la double bande antéhumérale, les pattes et la longueur des ailes.
On note que la fameuse double bande antéhumérale noire des Platycnemis n’est pas toujours double pour P. acutipennis et latipes : la ligne inférieure est exceptionnellement absente chez les sujets matures, mais elle est souvent faible ou largement incomplète, alors qu’elle est toujours bien marquée et complète pour P. pennipes.
Les pattes, en dehors du pronotum, sont l’élément essentiel d’identification de ces femelles :
– Platycnemis acutipennis : les tibias postérieurs sont fins et portent une ligne sombre complète.
– Platycnemis latipes : les tibias sont très larges (moins tout de même que ceux des mâles), les postérieurs n’ont pas de ligne noire ou juste une trace, les moyens uniquement une ébauche.
– Platycnemis pennipes : les tibias postérieurs sont moyennement larges et portent une ligne sombre sur toute la longueur, ou presque.
De ceci, il ressort que l’identification est souvent difficile sur photo, quand le cliché ne met pas en évidence les pattes sous une incidence correcte, car elles peuvent être tournées et ne pas révéler à la fois leur réelle largeur et la longueur de la ligne sombre sur le tibia.
Il ne faut pas oublier de regarder les pattes situées de l’autre côté, « par-dessous » le thorax, car c’est parfois de cette façon qu’on apprécie le mieux la largeur de ces tibias. En voici une illustration sur cette femelle dont les pattes droites semblent fines :
Les ailes peuvent apporter une aide précieuse et c’est un détail/critère moins connu : celles de P. latipes sont plus courtes que celles de ses cousines. Alors que les ailes de P. acutipennis et pennipes dépassent très largement la limite entre le 6° et 7° segment abdominal, celles de P. latipes n’y parviennent pas ou à peine, ses ailes n’atteignent pas le plus souvent S7.
Il est en revanche extrêmement rare que les ailes de P. acutipennis n’atteignent pas S7.
Comme toujours, il faut additionner les critères visibles pour tenter de parvenir à une identification, qui n’est parfois pas possible avec certitude.
Article bien utile, merci
Génial, mais évidemment il y a de rares contre-exemples.
Cependant, avec la conjonction de tous les détails, on en arrive à des critères 😉
Dans le domaine du vivant, rien n’est figé. On trouvera toujours des sujets qui ne rentrent pas dans les cases.
Comme celui-ci : https://www.meslibellules.fr/blog/2021/02/20/curiosite-un-platycnemis-pennipes-a-caracteres-de-p-latipes/