En ce qui concerne les lieux accueillants, nous n’avons sans doute pas les mêmes goûts que l’Anax empereur. Il s’agit d’une ancienne carrière d’argile dans un bois qu’on pourrait qualifier de forêt, aux berges érodées, envahies d’ajoncs et de quelques feuillus qui tentent de survivre au gré des variations de niveau.
Il est vrai que l’eau y est claire et c’est peut-être ce qui a séduit l’Impératrice (ou les Impératrices ?) l’année précédente. En tout cas, son choix s’est avéré judicieux puisque le milieu s’est révélé tout à fait adapté à la croissance de ses rejetons !
D’abord des triplés !
Mais aussi de nombreux frères et sœurs !
Il est difficile de faire des photos d’ensemble qui permettent à un lecteur de se rendre compte de la quantité d’exuvies présente, elles ne mesurent tout de même que 50 mm.
S’il y a sans doute bien plus d’une centaine de dépouilles larvaires. Ce n’est pas un cas extraordinaire ; c’est certainement la particularité de la végétation qui permet de le visualiser facilement. Les Anax imperator sont en effet coutumiers d’émergences massives, car elles se déroulent souvent sur une très courte période, la très grande majorité d’une population émergeant sur quelques jours.
Quand on constate la présence massive d’exuvies, quelle que soit l’espèce, la même question revient toujours ; mais où sont passés les adultes, car si un ou deux surveillaient leur territoire en cette mi-août, les autres étaient-ils encore en vacances ?
En fait, on pense que très peu d’individus participent à la reproduction, la majorité de la population attendant son jour de gloire dans la canopée où ils se nourrissent, invisibles à notre curiosité…
Merci pour ces images, les jeunes Anax vont-ils tous survivre, sans doute que non .. savez-vous Benoit quel pourcentage aura cette chance ?
Non, pas d’idée d’autant que cela dépend tellement des conditions météo !