Sympetrum meridionale : parasitisme par Arrenurus papillator 1/2

Sympetrum meridionale mâle parasité par Arrenurus papillator, Jallais (France-49), 05/09/2010
Sympetrum meridionale mâle parasité par Arrenurus papillator, Jallais (France-49), 05/09/2010

Sympetrum meridionale parasitisme
Sympetrum meridionale est une cible privilégiée du parasitisme par cette larve d’hydracarien d’un peu plus d’un mm de diamètre. Arrenurus papillator fait partie du genre important des Arrenurus mais s’en distingue aisément par sa coloration rouge spectaculaire.
Cette larve attaque d’autres odonates en France et en Europe, des Sympetrum et des Lestes et on peut s’étonner de cette spécificité.

Il faut faire le rapprochement avec le milieu où sont pondus les œufs de ces espèces :
– les Sympetrum pondent souvent dans des zones exondées, c’est-à-dire des zones qui sont plus ou moins complètement asséchées en été, mais qui seront à nouveau inondées à l’automne.
– les Lestes pondent dans les écorces tendres, dans la tige aérienne des végétaux, parfois également dans des zones exondées et la pro larve devra attendre le retour de l’eau pour poursuivre son développement.
Or ce milieu convient également aux œufs de cet hydracarien, capables d’attendre le retour de l’eau avant d’éclore.

Sympetrum meridionale jeune mâle parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013
Sympetrum meridionale jeune mâle parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013

Les adultes Arrenurus papillator vivent dans l’eau et leurs larves viendront coloniser les larves d’odonates à leur dernier stade, se cachant sous les fourreaux alaires de ces dernières. Lors de l’émergence les larves d’hydracariens migrent vers le thorax ou les ailes de leur hôte, s’y fixent et deviennent de véritables parasites en se nourrissant de leur hémolymphe (le « sang » des odonates). Pour Sympetrum meridionale ils se fixent quasi exclusivement sur la face supérieure ou inférieure des ailes, sur leurs nervures, qui jouent un rôle de veines (ou d’artères) véhiculant l’hémolymphe.

Sympetrum meridionale jeune mâle parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013
Sympetrum meridionale, très jeune, parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013

Les larves ayant trouvé le gîte et le couvert resteront plusieurs jours, plusieurs semaines sur leur hôte, achevant différents stades de leur évolution. On assiste parfois (je n’en ai jamais photographié) à des infestations spectaculaires, mais en général ces larves ne semblent pas altérer l’activité des odonates.
Leur maturation arrivera au moment où les odonates s’accouplent et pondent et elles se laisseront tomber sur le substrat de ponte, comme les œufs de leurs hôtes, attendant le retour de l’eau.
Pour cette raison, on ne trouve plus ces petites boules rouges très décoratives sur les sujets âgés.

Sympetrum meridionale jeune mâle parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013
Sympetrum meridionale jeune mâle parasité par Arrenurus papillator, Marais du Logit (France-33), 27/03/2013
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Mokhira
Mokhira
3 années il y a

Thank you a very useful informations!

Babe
Babe
2 années il y a

merci beaucoup pour ces infos vu cette libellule parasitée dans notre jardin cette semaine

Abiodun
Abiodun
1 année il y a

Thank you for this valuable information. I have witnessed a few red coloured mites on some African Jewels (Chlorocyphidae: Chlorocypha) in Nigeria and I became curious about the mode of transmission.
Thank you once again.
Cheers

Berschy
Berschy
1 année il y a

Je ne connaissais pas, je découvre.

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