Le 7 juillet 2020, sur ce petit étang des Hautes-Pyrénées c’est apparemment le plein moment des émergences car même si je n’ai rencontré que celle-ci (il est midi), j’ai photographié d’autres individus émergents ou très jeunes à proximité. C’est un moment ou les odonates sont très vulnérables, leurs ailes blanchâtres et brillantes dans le soleil attirent l’œil des prédateurs.
Et la vie de ce mâle sera sans doute brève, un prédateur n’aura pas de mal à s’en saisir car les ailes se sont mal développées ; les antérieures sont presque normales mais les postérieures complètement chiffonnées sont spiralées. Elles ne parviendront pas à un développement normal.
Tant que l’on n’assiste pas à l’émergence, à la sortie de l’imago de son exuvie, il est impossible de connaître les causes de telles difformités et on peut juste supposer qu’une raison quelconque a fait que les ailes sont restées coincées trop longtemps dans les fourreaux alaires. D’ailleurs l’extrémité de l’abdomen semble également mal développée.
Un léger coup de vent l’a fait tomber au sol sous mes yeux et c’est moi qui l’ai placé au soleil sur cette fougère, lui donnant une dernière chance….