Mexique – Telebasis salva (Hagen, 1861)

Telebasis salva mâle, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Telebasis salva mâle, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019

Ce Telebasis salva, petit Coenagrionidae de 24 à 29 mm, a toujours refusé de s’approcher du bord du bassin de notre lodge, jouant à cache-cache entre les jacinthes d’eau. De plus, le temps s’assombrissait fortement avant de développer un violent orage.
Il y a 3 Telebasis dans le Yucatán, mais celui-ci est facile à identifier par ses taches thoraciques sombres et bien sûr ses appendices anaux :

Telebasis salva appendices anaux, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Telebasis salva appendices anaux, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Appendices anaux mâles Telebasis salva (1)

J’ai eu également le temps d’apercevoir une femelle émergente et une femelle nettement plus âgée et colorée portant les mêmes marques sombres thoraciques que le mâle. C’est une femelle presque androchrome, ce qui est connu et signalé dans le livre de Dennis Paulson (2).

Telebasis salva femelle émergente, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Telebasis salva femelle émergente, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019

C’est un habitant des eaux calmes qui apprécie la végétation flottante.
On le rencontre des états du sud des U.S.A. jusqu’au Venezuela.
IUCN Red List

En anglais, il prend le nom de Desert firetail

Telebasis salva femelle, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Telebasis salva femelle, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019

Il y avait au moins deux mâles, sans doute plus cachés dans les jacinthes, et 2 ou 3 femelles, il était donc logique de rencontrer un tandem en ponte ; on aperçoit le stylet de la femelle utilisé pour percer la cuticule du feuillage et y insérer ses œufs.

Desert firetail tandem, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019
Desert firetail tandem, Mexique, Chichen Itza, Yucatan, 31/10/2019

Étymologie (3)
Telebasis du grec tele, pour loin, à distance, et de basis qui signifie (par extension) base. La longue pétiolation de la base de l’aile est à l’origine du nom d’espèce, car Selys écrit pour le genre Argia : »Différent … des Telebasis (De Selys) par les ailes cessant d’être
pétiolées avant la première nervule basale postcostale. »
Salva, du latin salvus qui signifie sauvé, indemne. Ce zygoptère a d’abord été appelé Agrion salvum en opposition avec l’espèce caribéenne Agrion vulneratum (littéralemen Agrion endommagé, maintenant Telebasis vunerata), le suivant décrit par Hagen, qui présente le lobe postérieur du pronotum tronqué, ce qui n’est pas le cas de T. salva.

-1- A synopsis of the genus Telebasis (Odonata: Coenagrionidae, Rosser William Garrison, International Journal of Odonatology, avril 2009.
-2- Dragonflies and Damselflies of the West, Princeton Fields Guides, Dennis Paulson, 2009.
3- Heinrich Fliedner, Ian Endersby, The Scientific Names of North American Dragonflies, Busybird Publishing 2019

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