Perithemis domitia est facile à séparer des trois autres Perithemis mexicains par l’étendu de ses taches thoraciques latérales.
Celui-ci se trouvait à l’ombre, sur un petit bassin très étroit d’un restaurant, de l’ordre de 50 cm de large sur quelques mètres de long. Mais peut-être n’a-t-il pas besoin de beaucoup plus en raison de sa toute petite taille, 21 à 25 mm. J’en avais rencontré un autre, une heure auparavant, sur un trou d’eau d’un mètre à peine de diamètre, sur le site archéologique de Chichen Itza, encore à l’ombre.
J’avais déjà fait la réflexion lorsque je l’avais rencontré au Panama ; le triangle de l’aile antérieur est libre de veine, contrairement à ce qu’écrit Heckman dans « Encyclopedia of South American Aquatic Insects – Odonata-Anisoptera ». Il s’agit d’une erreur, ou sans doute d’une variation géographique, les critères de veination devant toujours être croisés avec d’autres détails pour assurer une identification correcte.
On le trouve du sud des U.S.A. au Brésil et à l’Équateur. IUCN Red List.
Je l’avais déjà rencontré au Panama et au Costa Rica où les anglo-saxons l’appellent Slough Amberwing.
Étymologie (1)
Le genre Perithemis a été créé par Hagen en 1861, du grec peri, –autour et de Themis, déesse grecque de L’Ordre et de la Justice. Themis est fréquemment utilisé encore après Hagen, pour nommer des Libellulidae, par imitation de ce que faisaient les anciens en utilisant des noms issus de la mythologie.
Ian Endersby et Heinrich Fliedner proposent cette origine : « Le nom se rapporte probablement à l’abdomen plus étroit à la base (= autour du corps) qui est une caractéristique distinctive » et Hagen écrit : » abdomen beaucoup plus court que les ailes, large, aplati, plus étroit à la base ».
Domitia est certainement un personnage féminin de l’Antiquité romaine, comme c’est l’habitude pour les noms d’espèce de Drury. Il a ainsi pu penser à Domitia longina, femme de l’empereur Domitien et elle-même impératrice.
1- Heinrich Fliedner, Ian Endersby, The Scientific Names of North American Dragonflies, Busybird Publishing 2019