Mexique – Erythemis vesiculosa (Fabricius, 1775)

Erythemis vesiculosa femelle, Mexique, Chichen Itza (Yucatan), 31/10/2019
Erythemis vesiculosa femelle, Mexique, Chichen Itza (Yucatan), 31/10/2019

Unique et brève rencontre avec cette femelle Erythemis vesiculosa femelle qui est venue faire une étape sur ce petit bassin d’un lodge.
C’est une espèce commune, facile à voir en raison de sa taille et de son comportement, que j’ai rencontrée à chacun de mes voyages en Amérique centrale ou en Amérique du Sud : Brésil, Colombie, Costa Rica et Panama.

C’est une grande libellule, Great Pondhawk pour les Anglais, qui atteint 60 à 65 mm en Amérique centrale. Elle est presque entièrement verte, ce qui est exceptionnel pour les libellules, avec les trois premiers segments abdominaux très dilatés et les autres très subitement rétrécis. Les pattes sont longues et garnies de très fortes épines.
Son aire de distribution est immense, du sud des États-Unis à l’Argentine : IUCN Red List.

Erythemis (Hagen, 1861) (1) du grec e̍rythrós, rouge et de Themis. Il faut supposer que si Hagen a choisi Themis, – déesse grecque de l’ordre et de la justice, c’est à la fois pour respecter la « mode » qui consistait à donner un nom en rapport avec la mythologie, très en vogue à cette époque, et parce qu’elle est particulièrement bien adaptée à la taxonomie, science qui vise à décrire et ordonner et classer les familles, genres et espèces. Quant au qualificatif « rouge », il s’explique par le fait que Hagen a inclus dans ce nouveau genre trois espèces dont l’abdomen des mâles est rouge ou ferrugineux.
Vesiculosa (1), du latin vesicula, pour petite ampoule, et du suffixe osus, qui signifie plein de, qui a beaucoup de… Dans la première description, Fabricius dit à deux reprises : « Fronte elevata, vesiculosa » [avec un front surélevé, spectaculaire par des structures vésiculaires]. Il a donc pensé que cette information était très pertinente. Ces structures semblent être les ocelles, qui sur certaines photographies peuvent être vus en saillie près de la base des antennes [et sont en fait communes et ordinaires].

1 – The Scientific Names of North American Dragonflies, Heinrich Fliedner & Ian Endersby, Busybird Publishing, 2019.

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