Le genre Mesocnemis (Platycnemididae) qui comprend 5 espèces toutes africaines (mais une seule en Ethiopie) est très particulier par la position très proximale de l’arculus, entre les 2 premières veines transverses anténodales (d’où d’ailleurs le nom de genre Mesocnemis, meso signifiant milieu) et non pas proche de la 2° ou au-delà comme le plus souvent.
Il est ainsi très proche du Metacnemis valida Sud-Africain. Comme les zygoptères se posent presque tous avec les ailes jointes ce détail n’est pas observable sur photo in vivo (sauf exception).
C’est la seule photo de mâle que j’ai pu faire avant qu’il ne disparaisse, mais on reconnaît facilement le caractère robuste de son thorax, sa pruinosité importante et ses appendices anaux pointus. Il mesure environ 42 mm.
Quant à la femelle, j’ai supposé que c’était elle puisqu’elle ressemblait par sa robustesse au mâle et K.-D. Dijkstra m’a confirmé l’identification, en particulier en raison de son pronotum bosselé. On note aussi les épines sur les pattes qui font penser au genre américain Argia.
Il semble qu’il accepte une grande diversité de milieux, rivières, ruisseaux, mais aussi grands lacs, en milieux ouverts ou en forêt-galerie.
On le trouve dans toute l’Afrique, au sud d’une ligne joignant la Côte d’Ivoire au sud de l’Éthiopie.
IUCN Red List
Poursuivons l’étymologie du nom de cet odonate… cnemis a été adopté simplement pour faire référence aux Platycnemididae, sans qu’il n’y ait rien de particulier à décrire pour la conformation de ses pattes.
Singularis pour décrire la singularité de la nervation, comme décrite plus haut. Cette étymologie provient du livre « Dragonflies and Damselflies of Namibia », Suhling & Martens, 2007.
Les anglo-saxons le nomme Common Riverjack.
Cet article fait partie des odonates observés en Éthiopie, pour revenir à la page des Odonates d’Éthiopie cliquer ici.