Lamelligomphus camelus a été une des stars de notre séjour parce qu’il est spectaculaire, assez abondant et facile à approcher.
On est tout de suite frappé par ses appendices anaux, une énorme pince aussi volumineuse que la tête entière.
Il a été décrit par René Martin en 1904 qui a inventorié les odonates de la collection Pavie du Tonkin, sous le nom de Onychogomphus camelus. Pour R. Martin, cette espèce montrait un caractère unique sous la forme de « 2 énormes mamelons, un de chaque côté de l’arête » sur le 8° segment. Peut-être, c’est une supposition personnelle, a-t-il donné le nom de camelus pour cette raison.
Malheureusement, on sait maintenant qu’il partage cette particularité avec un autre sujet du sud Yunnan (Chine), Lamelligomphus annakarlorum Zhang, Yang & Cai, 2016.
Il mesure environ 67 mm, et se plaît sur les rochers ou les rameaux lui permettant de surveiller son territoire, dans les rivières des zones montagneuses, en forêt. Tous ces sujets ont été observés sur une rivière proche de Cao Bang, tout au nord du Vietnam, juste au sud du Guangxi chinois, à 269 m d’altitude, sur une rivière calme d’une quinzaine de mètres de large au fond rocailleux et au lit par endroit encombré de rochers.
On le rencontre au Laos, dans le sud de la Chine dont les deux provinces au nord du Vietnam, le Guangxi et le Yunnan et bien sûr au Vietnam.
IUCN Red List
C’est vraiment une libellule sympathique pour les photographes qui sait se faire admirer en faisant des périodes de vol à peu près stationnaire…