Spectaculaire et mystérieux. Presque autant que l'émergence.
Voilà le fameux coeur copulatoire des libellules et des demoiselles.
Un acte sur lequel tous les odonates s'accordent...
Le mâle (en haut ) saisi la femelle avec ses cercoïdes (pinces ou cuillers au bout de l'abdomen) au niveau du pronotum (une partie du thorax), comme sur cette photo , ou de l'arrière de la la tête chez les anisoptères.
La femelle consentante place son pore génital au contact des organes copulateurs, sous le deuxième segment abdominal du mâle, afin de recevoir le sperme dans son réservoir séminal.
Mais pas si simple, il a été nécessaire qu'auparavant (voir même alors qu'il cramponne déjà la femelle) le mâle fasse transiter son sperme, élaboré au niveau du 9° segment abdominal vers le 2° par une mise en contact de ces pièces. Habile gymnaste.
Le coeur copulatoire dure de quelques dizaines de secondes à plusieurs heures, en fonction des espèces. Les plus acrobates, comme ces Platycnemis pennipes peuvent s'envoler ensemble et poursuivre ailleurs, s'ils sont dérangés, d'autres ne se posent même pas.
Bien sûr cet étrange mode de reproduction sous-entend quelques "spécifications techniques"...