Les tandems hétérospécifiques ne sont pas fréquents, les assemblages à 3 individus, qu'ils soient hétérospécifiques ou non, sont encore bien plus rares et je n'ai rencontré cette situation que 4 fois:
- un trio hétérospécifique I. elegans ♂ / L. sponsa ♂ x L. viridis ♀
- un trio conspécifique P. nymphula ♂ / P. nymphula ♂ x P. nymphula ♀
- un trio hétérospécifique L. virens ♂ / I. elegans ♂ x I. elegans ♀
- ce trio hétérospécifique L. sponsa ♂ / L. viridis ♂ x L. viridis ♀ le 15 août 2016 sur l'étang de de Péronne (Chanteloup les Bois, 49).
Ce genre d'assemblage est très étonnant quand on connaît les capacités visuelles extraordinaires des odonates et que pour un humain un peu habitué il est très difficile de confondre une femelle L. sponsa avec une femelle (ou un mâle) L. viridis; la coloration est différente et la taille des L. viridis surpasse très largement celles de leurs cousins locaux.
La meilleure explication, et elle s'applique bien ici, est la rareté des femelles conspécifiques (pas de femelles L. sponsa rencontrées sur le site ce jour), et le mâle est alors inexorablement contraint par ses hormones à chercher à s'accoupler. Mais cela n'explique pas pourquoi il a capturé un couple alors que les femelles L. viridis abondaient sur le site... (ll n'est en effet pas pensable qu'il ait capturé le mâle L. viridis et que celui-ci ait ensuite capturé une femelle).
- un trio hétérospécifique I. elegans ♂ / L. sponsa ♂ x L. viridis ♀
- un trio conspécifique P. nymphula ♂ / P. nymphula ♂ x P. nymphula ♀
- un trio hétérospécifique L. virens ♂ / I. elegans ♂ x I. elegans ♀
- ce trio hétérospécifique L. sponsa ♂ / L. viridis ♂ x L. viridis ♀ le 15 août 2016 sur l'étang de de Péronne (Chanteloup les Bois, 49).
Ce genre d'assemblage est très étonnant quand on connaît les capacités visuelles extraordinaires des odonates et que pour un humain un peu habitué il est très difficile de confondre une femelle L. sponsa avec une femelle (ou un mâle) L. viridis; la coloration est différente et la taille des L. viridis surpasse très largement celles de leurs cousins locaux.
La meilleure explication, et elle s'applique bien ici, est la rareté des femelles conspécifiques (pas de femelles L. sponsa rencontrées sur le site ce jour), et le mâle est alors inexorablement contraint par ses hormones à chercher à s'accoupler. Mais cela n'explique pas pourquoi il a capturé un couple alors que les femelles L. viridis abondaient sur le site... (ll n'est en effet pas pensable qu'il ait capturé le mâle L. viridis et que celui-ci ait ensuite capturé une femelle).
La littérature n'est pas très riche mais Corbet y consacre un paragraphe (11.5.4.3 Male-Male and Triple connections, P 493) dans son Dragonflies - Behaviour and Ecology of Odonata. Il souligne que les cas les plus fréquemment connus, ou plutôt les moins rares, sont conspécifiques (2 mâles en tandem et une femelle de la même espèce, MMF/CS) et ne connaît en 1999 que 2 cas où le trio est hétérospécifique, ce qui est ici le cas. Il ne fournit pas d'explication à ces trios.
Dans Argia 19 (4), 2007 sous le titre "Unsusual Three Species Pairing" Fred C. Sibley relate l'observation d'un assemblage Sympetrum internum ♂/ S. semicinctum ♂ / Perithemis tenera ?.
Dans Dragonhunter (Hagenius brevistylus) Mating Trio, Argia 21(4) 2009, Andrew McCaul and Eugene McCaul, Jr rapportent un assemblage de 2 mâles Hagenius brevistylus avec une femelle de la même espèce.
Dans Argia 19 (4), 2007 sous le titre "Unsusual Three Species Pairing" Fred C. Sibley relate l'observation d'un assemblage Sympetrum internum ♂/ S. semicinctum ♂ / Perithemis tenera ?.
Dans Dragonhunter (Hagenius brevistylus) Mating Trio, Argia 21(4) 2009, Andrew McCaul and Eugene McCaul, Jr rapportent un assemblage de 2 mâles Hagenius brevistylus avec une femelle de la même espèce.
Lestes sponsa
Trio hétérospécifique 1/1
Trio hétérospécifique 1/1
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