D'ailleurs 15 secondes après la dernière photo le mâle I. elegans est parvenu à se dégager, après s'être tortillé dans tous les sens, comme si la prise était coincée. Ce qui n'est pas le cas, car d'autres mauvaises photos permettent de voir cette prise ici et là, qui semble bien fragile, complètement en arrière du pronotum du mâle L. sponsa. Je ne sais d'ailleurs pas vraiment ce qu'on aperçoit fléché en rouge, sans doute une de ces tubérosités terminales du S10 qu'on appelle "torus" dans le genre Argia et dont je ne connais pas le nom pour cette espèce.
L'examen de ces photos à 100% me laisse penser que peut-être un des cerques du mâle I. elegans s'est trouvé coincé véritablement sous le pronotum du mâle L sponsa lors d'une attaque ordinaire...Le couple L. sponsa mâle X L. viridis femelle est resté assemblé et je l'ai perdu de vue quand un O. albistylum et venu se poser pour dévorer son goûter. Une autre explication, ou plutôt un autre facteur qui aurait pu influencer ces comportements étonnants est l'extrême chaleur de cet après-midi, environ 32°C.
La seule référence trouvée concernant un trio hétérospécifique est un document de Fred C. Sibley dans Argia (19:4), titré Unusual Three Species Pairing concernant une observation de 2004 d'un trio d'anisoptères composé de Sympetrum internum, Sympetrum semicinctum et Perithemis tenera.
Cet article a fait l'objet d'une publication sur Martinia et est aussi disponible sur Researchgate.