Les Landes sont-elles le paradis des Gomphus en France ? Sans doute et en dehors de l’Asie c’est une surprise pour moi de découvrir une telle densité de Gomphidae et aussi, cela va de pair, une telle densité de ruisseaux et de rivières, petites ou moyennes. Gomphus graslinii est presque commun sur ce territoire.
Olivier Payen, un ami odonatologue m’a fait découvrir ses terrains de chasse et j’ai été surpris de chercher ces Gomphus dans des prairies et des sentiers, en milieu ouvert, en limite de forêt, sans même parfois apercevoir l’eau des rivières.
Avec un tout petit peu d’habitude, Gomphus graslinii mâle est facile à identifier lorsque les mâles sont aussi typiques que ceux-ci et que la bande jaune antéhumérale n’est réduite qu’à une très fine ligne entre 2 traits noirs beaucoup plus gras.
On note également que la ligne noire sur la suture interpleurale est réduite à une courte ligne inférieure et une épine supérieure : cette épine est absente pour Gomphus simillimus (il ne subsiste que la partie inférieure), alors que la ligne noire est complète sur toute la suture pour Gomphus pulchellus.
Si les fémurs sont dominés de jaune, les tibias sont censés être noirs, mais on observe souvent quelques traces irrégulières de jaune.
Les appendices anaux supérieurs, les cercoïdes, sont bifides et spectaculairement acérés.
C’est une des rares libellules (avec l’Agrion porte-coupe) que l’on doit présenter aux mineurs avec modération puisqu’elle porte sur son 8° segment abdominal le dessin jaune d’un verre à pied, voire d’une flûte (à Champagne bien sûr !).
Mais on peut l’admirer sans modération :
Gomphus graslinii dans l’Atlas dynamique des Odonates de France.