C’est un ami odonatologue Landais qui m’a fait découvrir Gomphus graslinii femelle dans les Landes.
On ne peut la confondre qu’avec Gomphus pulchellus ou Gomphus simillimus :
– Gomphus pulchellus montre des lignes thoraciques beaucoup plus fines, et sur la face latérale du thorax sa suture interpleurale (jonction du méso et méta thorax, au milieu de la face latérale) est soulignée de noir sur toute sa longueur.
– Gomphus simillimus a une suture interpleurale soulignée de noir uniquement dans sa partie inférieure et les bandes noires sur la partie antérieure du thorax sont plus minces que la bande jaune qu’elles entourent, ce qui est l’inverse pour Gomphus graslinii.
Sur cette autre femelle, ci-dessus, on constate le critère d’identification des bandes antéhumérales, les 2 bandes sombres plus larges que la bande jaune qui les sépare.
Ses yeux montre la variation intraspécifique, ils sont vert-jaune en bas et bleu au sommet.
Contrairement à ce qu’on lit dans un guide récent les tibias ne sont pas complètement noirs…
Si on peut identifier le mâle à partir de la forme jaune de son 9° segment, dite « en verre à pied », on constate que ce n’est pas toujours le cas pour les femelles.
Ci-dessous il faut remarquer la surprenante différence de taille des fémurs des Gomphidae, courts pour les pattes antérieures, forts longs pour les postérieurs.
Cette femelle montre des ailes droites abimées à leur extrémité ce qui suggère qu’un incident est survenu lors de l’émergence ; les ailes ont pu rester coincées dans les fourreaux alaires de l’exuvie comme je l’ai déjà observé à plusieurs reprises pour des zygoptères.
Quoiqu’il en soit ce sujet s’est montré particulièrement patient et j’ai pu en faire un portrait très rapproché :