En Namibie, Trithemis annulata, le Violet dropwing, est très commun et nous l’avons contacté tous les jours.
J’avais déjà rencontré l’espèce en Éthiopie et en Afrique du Sud, en Sicile, et même la ssp. haematina à la Réunion (à moins que cette dernière ne soit une espèce valide…). Et bien sûr dans le sud de la France ou elle est devenu très commune sur certains plans d’eau au point de supplanter les Sympetrum locaux.
On ne peut la confondre avec un autre Libellulidae en Namibie, elle est là seule à présenter cette coloration cramoisie, ce qui n’est pas le cas dans le reste de l’Afrique, où Trithemis hartwigi et kalula sont très proches.
S’il m’est arrivé souvent d’observer des odonates dont les ailes étaient bien abimées, c’est la première fois que j’en rencontre un dont une aile est complètement absente. Cela ne semblait pas le gêner pour voler; en tout cas, je n’avais rien remarqué quand je l’ai vu se poser. Il adopte une position dite « en obélisque » destinée à assurer sa thermorégulation en diminuant la surface de son corps exposée directement au soleil.
Je n’ai pas cherché à faire le point sur ce qui reste de l’aile et son insertion, mais il semble plutôt qu’elle ne se soit pas développée normalement, je ne pense pas que cela résulte d’un accident ou d’une tentative de prédation.
Il mesure 32 à 38 mm et n’est pas difficile quant à son environnement et se contente de mares ou fossés, mais on le trouve aussi sur les lacs comme sur les ruisseaux ou les rivières.
Avec un peu d’habitude, les femelles Trithemis annulata sont assez faciles à séparer des autres femelles de Trithemis notamment par le motif de la face latérale du thorax qui est un peu difficile à décrire, mais qui forme tout de même une bande sombre au long de la partie médiane de la face latérale du thorax. Malheureusement, ce dessin est souvent caché par les ailes.
Les femelles utilisent la même technique pour se préserver de la chaleur.
On le rencontre à peu près dans toute l’Afrique et les Mascareignes, jusqu’à la France à l’Ouest et à l’Est jusqu’à Oman et la Turquie.
IUCN Red List
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