Je m’attendais a plus de rencontres avec ces Agriocnemis durant ce séjour mais ils ont en fait été bien rares alors que nous ayons passé beaucoup de temps a les dénicher. Agriocnemis exilis en particulier est censé être très commun en Afrique tropicale.
Et je suis assez déçu de ne pas avoir réussi de meilleures photos de cette toute petite espèce (qui a longtemps été la plus petite d’Afrique avant la découverte d’Agriocnemis bumhilli que nous avons cherché en vain…), qui passe sa vie cachée au pied des herbes dans les marais, les mares ou les zones inondées des rivières, là ou la hauteur d’eau est faible.
Il mesure entre 18 et 21 mm et fait partie de la vingtaine d’espèces africaines sur les 40 que compte le genre., genre que j’avais déjà rencontré en Asie (A. gracilis, femina, lacteola, minima, nana, pygmaea, splendissima) et en Afrique ( A. gratiosa, inversa, ruberrima ).
Son identification repose sur l’examen des appendices anaux qui sont proches de ceux de A. ruberrima albifrons qui a le front blanchâtre et dont le 10° segment s’élève près de son apex.
Il est très difficile de différencier les femelles de ces espèces dont plusieurs ont un aspect similaire; je ne présente ici que celles vues à proximité des mâles ci-dessus, tout près de Rundu, dans une zone où les autres espèces d’Agriocnemis ne sont pas présentes.
On rencontre l’espèce depuis le Sénégal à l’ouest à l’Ethiopie à l’est jusqu’en Afrique du Sud.
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