Franchement je préfère les mâles Aeshna affinis… Ils sont beaucoup plus beaux, ils sont faciles à rencontrer dans ma région, ils se laissent approcher et ne s’envolent pas instantanément 😉
J’ai en effet de tristes et rares rencontres avec les femelles de cette espèce et ce n’est que la 3° fois que j’en observe une. Je l’ai vu faire quelques acrobaties puis se poser dans la végétation non loin de moi pour consommer sa proie, et j’ai eu exactement 32 secondes pour faire des photos à contre jour… d’ou un essai rapide de flash ci-dessous.
Les femelles Aeshnidae sont notoirement discrètes, et dans ma région celles d’Aeshna affinis semblent vivre à l’écart du monde (je connais pourtant des sites « à Aeshna affinis » où les mâles sont nombreux), alors que les femelles A. mixta, les plus proches par leur habitus sont plus régulièrement rencontrées, notamment en ponte.
Les accouplements observés semblent rarissimes (pourtant d’une durée moyenne de 30 à 50 minutes), sans doute autant que ceux d’Anax Imperator ou d’Aeshna cyanea.
Quant à la ponte ce serait aussi une grande occasion de voir mâle et femelle en même temps puisqu’il sont un des rares Aeshnidae à pondre (au moins pour un certain temps) en tandem, le mâle continuant à cramponner la femelle pendant l’oviposition, ceci dans le but d’assurer la fertilisation des œufs par sa propre semence.
Au sujet du comportement d’Aeshna affinis (capture, accouplement, ponte…) il est intéressant de lire Observations on the behaviour of Aeshna affinis (Vander Linden) at a dried-up pond (Anisoptera: Aeshnidae), Odonalologica 12(2): 141-151, 1 juin 1983.