Une larve de Platycnemis pennipes
Dans mon jardin, ma petite mare est entourée au sud et à l’ouest de grands cèdres qui y abandonnent des épines dès qu’il y a du vent. Cette acidification relative de l’eau ne semble pas gêner ni les poissons ni les libellules, enfin certaines.
Les plus communes sont Pyrrhosoma nymphula et Ischnura elegans. Cependant, depuis plusieurs années, je rencontre de nombreux Platycnemis pennipes immatures qui se cachent dans la végétation du jardin, parfois jusqu’à une bonne vingtaine.
Jusqu’à ces derniers jours, je n’avais jamais observé de ponte, mais j’avais assisté à une émergence d’un mâle de l’espèce. En nettoyant le fond du bassin, enfouie dans les épines en décomposition se trouvait cette larve, certainement de dernier stade en raison de la date et de la taille des fourreaux alaires, une larve certainement prête à émerger.
Je ne suis pas un spécialiste des exuvies ni des larves, mais coup de chance, celle-ci fait partie de celles qui sont faciles à identifier par les filaments qui prolongent leurs branchies caudales ou flagelles, et qui sont ici chargées de débris.
En cliquant sur l’une des photos de la larve, on remarque les quatre longs fourreaux alaires alignés et parallèles desquels s’extrairont bientôt les ailes toutes compressées et … « ratatinées ».
À vrai dire, il est impossible de distinguer les larves de Platycnemis pennipes de celles de son cousin Platycnemis acutipennis; mais depuis 15 ans que j’observe les libellules dans mon jardin, je n’ai certainement pas vu plus de 5% de P. acutipennis parmi les Platycnemis de mon jardin et jamais autour de ma petite mare.
Aussitôt après cette dernière photo, elle est retournée dans son élément.