Il n’est pas commun chez les odonates que les femelles soient aussi spectaculaires que les mâles, c’est pourtant le cas ici. Les mâles montrent des ailes brillantes et profondément ambrées, tandis que les femelles exposent un abdomen massif et un thorax zébré d’une alternance de lignes noires et jaunes du plus bel effet.
Au Vietnam, nous les avons rencontrés sur des rivières de faible profondeur, au fond sableux ou rocailleux et au courant parsemé de rochers.
Quand on les photographie, il faut leur faire confiance, un peu à la façon des Libellulidae; ils sont posés (ils sont assez évidents à apercevoir avec une telle coloration alaire), ils décollent brièvement pour attraper une proie et se reposent au même endroit, où presque si le photographe était trop gourmand.
De Selys dans « Additions au Synopsis des Caloptérygines » donne une mesure de 34 mm pour l’abdomen, ce qui ferait assez exactement 44 mm pour le mâle ; son sujet provenait de Malacca en Malaisie (capturé par Wallace, celui-de de la ligne ! ).
Il compte, sur le thorax, « sept raies rougeâtres » ; sur la femelle (comme sur le mâle immature) on peut vérifier ce compte sous la forme de 7 raies jaunes. Je ne sais pas pourquoi De Selys s’est senti obligé de préciser que ces sept raies étaient présentes de chaque côté ! Je n’ai jamais vu de différence de motif thoracique ou abdominal entre le côté droit ou gauche chez un odonate. Mais il est vrai que cette description ne comporte pas de dessin.
On le rencontre depuis le Bangladesh et l’est de l’Inde… à l’est, jusqu’au Vietnam au nord et à la Malaisie péninsulaire au sud.
Je l’avais déjà rencontré très brièvement au Laos, et plus longuement en Malaisie.
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