Protosticta grandis a été décrit par Asahina en 1984 sous le nom de P. robusta, mais en 1985 il s’est aperçu que ce nom était déjà utilisé (preoccupied) par Fraser pour une espèce laotienne.
C’est sans doute le plus grand des Protosticta avec un abdomen de 52 mm et une taille totale de 61 mm.
Ci-dessous deux autres mâles au même endroit et à la même date.
Nous les avons observés à une altitude de 1080 m, près d’un ruisseau de montagne, en forêt avec une végétation dense, sous un temps incertain avec des averses comme en témoignent les gouttes sur le thorax du sujet ci-dessous.
J’ai trouvé la coloration des yeux peu commune, et les épines des pattes spectaculaires.
La femelle que je n’ai pas vue montre sensiblement le même pattern thoracique.
Cette espèce est actuellement connue en Thaïlande, au Laos et au Vietnam.
IUCN Red List
Ci-dessous, ce mâle dans cette position curieuse recharge sa vésicule séminale ; en effet pour tous les odonates le sperme est fabriqué dans l’appareil génital primaire au niveau S8 et S9, puis transféré au niveau du S2 ou il sera utilisé pendant l’accouplement ; souvent ce transfert de sperme se fait après la capture de la femelle, parfois avant comme ici. Je n’ai pas photographié le moment exact (seulement juste avant et juste après…) mais cette photo est intéressante, car on voit très bien le pore génital, c’est-à-dire l’orifice qui va s’aboucher à un segment du pénis pour effectuer ce déplacement.