Nous n’avons rencontré Ischnura rubilio (ex Ischnura aurora) qu’à deux reprises et je n’ai gardé que quelques photos prises à Xuan Son, car le manque de soleil les rendaient bien tristes. Et surtout, j’avais plus longuement et posément rencontré cette espèce au Laos surtout et au Rajasthan (Inde). C’est d’ailleurs après le Rajasthan que j’ai appris qu’on devait l’appeler I. rubilio et non plus I. aurora réservé à l’espèce australo-pacifique.
Il mesure 16 à 20 mm, on le trouve près des mares, des fossés ou même des flaques d’eau, dans les herbes, parfois avec des Agriocnemis.
Il y a beau y avoir de fortes différences génétiques entre les espèces du sous-continent indien et celles australo pacifiques, je n’ai pas trouvé de limites précises à son aire de répartition et il semble que tout ce qui est à l’ouest de la ligne de Wallace soit à classer avec Ischnura rubilio.
IUCN Red List
Ischnura vient du grec ischnos pour fin ou mince et de oura qui signifie queue. Charpentier explique qu’il a créé ce nom en raison de la finesse exceptionnelle de l’abdomen (sans doute en comparaison du genre Calopteryx, d’après Fliedner (2006), car elle n’a pour nous rien d’étonnant en soi).
Rubilio, vraisemblablement du latin ruber, rouge, pour souligner les ptérostigmas rouges.