Orthetrum stemmale
Orthetrum stemmale
Orthetrum stemmale
Orthetrum stemmale
On a longtemps cru que seul Orthetrum brachiale était présent à la Réunion. Orthetrum stemmale a pourtant été cité par Selys en 1862, puis 1869, sous le nom de Libellula contracta Rambur, 1842.

COUTEYEN, S. & PAPAZIAN, M. (2001) dans Contribution à la connaissance des Odonates de l'île de la Réunion 5. Orthetrum stemmale (Burmeister, 1839), une espèce redécouverte sur l'île (Odonata, Libellulidae) Martinia, 17(3) : 89-90 ont redécouvert (ou cru redécouvrir ?) cette espèce.
En effet dans cet article ils considèrent que l'examen des genitalia (organes génitaux secondaires sous le 2° segment abdominaux des mâles) prête à confusion et se basent largement pour identifier O. brachiale sur la couleur claire des veines transverses entre la veine subcostale et la veine radiale 1 (ce que je montre plus haut sur la photo en popup). Ils évoquent également la couleur brun jaunâtre du ptérostigma pour O. brachiale (noir pour O. stemmale) et la dilatation de la nervure costale au niveau du ptérostigma (non dilatée pour O. stemmale). Si je me fie à cette description je devrais appeler O. brachiale ceux que j'ai vus (veines claires).
Cependant j'ai eu l'occasion de demander à K-D Dijkstra pour un tiers son opinion pour l'identification d'une photo d'Orthetrum à la Réunion. Il m'a répondu une première fois qu'il n'y a que O. stemmale à la Réunion et que l'identification O. brachiale est une mauvaise interprétation.
Ayant pris connaissance de son livre Klaas-Douwe B. Dijkstra & Viola Clausnitzer, The dragonflies and the damselflies of Eastern Africa, puis de l'ouvrage ci-dessus je lui ai adressé une de mes photos montrant ces veines anténodales claires, et l'absence de traces sur le front (ou d'ailleurs aussi sur le labrum), la photo est celle du sujet de face ci-dessus. Il me répond "qu'il n'a jamais vu nulle part à l'Est du continent africain d'Orthetrum brachiale. Et que là, la plupart (tous?) des O. stemmale ont des veines pâles, juste comme ceux de la côte africaine. Parce que les observateurs regardent les veines plutôt que les hamuli, ils ont enregistré O. brachiale de façon erronée."
J'en reste donc à la conclusion de cet expert qui a une vue continentale de l'espèce. Sans oublier que Pinhey, dans "Some notes on the dragonflies of Mauritius" après avoir examiné une série de 24 Orthetrum de l'ile Maurice et tenté de les séparer en utilisant ce critère des veines claires et de la coloration du labrum, en arrive à la conclusion que la plupart présente des caractères des 2 espèces. Pour expliquer ces ressemblances il évoque de possibles hybridations. Ne pourrait-on pas penser qu'il ne s'agit tout simplement que d'une seule espèce, O. stemmale ?

Il mesure environ 49 mm, peuple les mares, les étangs, parfois les cours d'eau lents.
A gauche, sur la ravine Divon près de l'étang de Saint Paul, les 3 autres sur la Mare à Poule d'eau dans le cirque de Salazie, à une altitude de 660 m environ.
Ces Orthetrum stemmale présentent des caractéristiques qu'il faut souligner: la transformation de leur habitus depuis leur jeunesse, l'abdomen fusiforme, les veines transverses pales entre la subcostale et la veine radiale, et le fait que leur labrum n'a pas de bord sombre, ce qu'on voit ici. Ces détails n'ont pas d'intérêt pour leur identification comme je l'ai appris plus tard. Au contraire!
La Réunion
Orthetrum stemmale mâle 2/2
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