Il est parfois difficile sur certaines vues latérales de séparer les femelles de Lestes virens et de lestes sponsa. Pour peu qu'on ne voit pas correctement l'arrière de la tête (mais ce critère réserve parfois des surprises selon l'inclinaison de la tête) ou qu'on ne voit pas parfaitement l'ovipositeur, on est souvent démuni. Ici sur cette photo l'identification est aisée; l'arrière de la tête est jaune, et on remarque la large tache métallisée au dessus de la seconde paire de pattes (sur
l'infraépisterne mésothoracique!), tache qui n'est jamais aussi importante pour L. sponsa, où elle se résume à une simple marque arrondie à la partie plutôt antérieure de cet espace. Mais il faut tout de même souligner qu'ici est représentée
la sous-espèce L. virens vestalis pour laquelle la tache est plus importante que pour la ssp. L. virens virens.
Quand la vue est correctement nette un détail permet sans doute de se sortir d'affaire mais uniquement en ce qui concerne les femelles de la sous espèce Lestes virens vestalis, celle qui est présente (très approximativement) dans le nord la France et donc dans ma région. Elles montrent un petit décrochement sur la coloration métallisée des segments abdominaux dans leur partie apicale comme illustré ci-contre. Il n'est parfois pas aussi net mais toujours présent sur les photos que j'ai pu examiner. Or cette partie métallisée des L. sponsa femelles est en général très lisse (comme celle des femelles L. barbarus d'ailleurs).
Malheureusement, Lestes virens virens ne montre pas ces encoches, ou pas de façon aussi nette.
De plus, L. virens n'est pas la seule à montrer ces encoches:
- Lestes dryas en montre également, mais le bord inférieur de la zone colorée est très dentelé et l'encoche à peine visible parmi toutes les indentations. J'ai du soigneusement choisir parmi mes photos de L. dryas pour en trouver une avec une encoche suffisamment bien visible...
- Lestes (Chalcolestes ...) viridis est certainement celui qui est le plus proche, mais il ou plutôt elle est tellement différente que la confusion est difficile avec Lestes virens.
Sur la photo ci-dessous la mise en évidence de ce "critère" facilite l'identification d'une femelle L. virens vestalis, ce qui aurait peut-être été un peu difficile sans cet élément.
Séparer les femelles Lestes virens vestalis des femelles Lestes sponsa et autres 1/1
Le Fuilet (49), 22 juillet 2011
Clic... Saint Rémy en Mauges (49), 29 septembre 2016
Chanteloup les bois (49), 29 mai 2011
Le Fuilet (49), 23 juin 2011
Le Fuilet (49), 22 juillet 2011
Chanteloup les bois (49), 30 juillet 2011
Cette notion de sous-espèce est à prendre avec des pincettes. Soit les caractères qui séparent les 2 sous-espèces sont nets, définis et constants; dans ce cas pourquoi ne pas en faire une espèce à part entière. Soit ils ne sont pas toujours parfaitement respectés; il s'agirait plutôt d'une forme géographiquement différente. Et c'est ce qui se passe pour les "sous-espèces" de Lestes virens puisque dans les zones ou leurs aires de répartition s'interpénètrent il devient très difficile et impossible de les séparer ce qui témoigne sans doute d'une insuffisance de différenciation du matériel génétique... Il faudra donc attendre une étude génétique pour conclure sur la validité de ces taxons.