J'ai surpris cette femelle Erythromma lindenii prenant son goûter le 11 juin 2016 dans le sous-bois sombre (d'où la teinte étrangement verte de la photo) de l'étang de Joreau (49). Sur le moment j'ai été surpris de sa curieuse position mais ce n'est que plus tard sur l'écran de l'ordinateur que je me suis aperçu qu'il lui manquait les 3 pattes droites. Elle montre ainsi qu'il lui est possible d'attraper tout de même des insectes volants avec une seule des pattes antérieures, celles-ci étant classiquement dédiées à la capture. Il est bien sûr très difficile de saisir en vol des moments de capture et si on attribue le rôle de maintien des proies aux pattes antérieures c'est que lorsque les odonates sont posés ils utilisent essentiellement les pattes moyennes et postérieures pour se maintenir sur le support alors que les antérieures servent à maintenir la proie au niveau de la bouche.
Il est donc tout de même vraisemblable que la capture en vol implique la participation d'autres pattes. Mais comment s'est-elle posée, en tenant sa proie avec sans doute au moins 2 pattes... mystère ?
D'autant que son thorax (surtout dans la partie antérieure) et son abdomen sont alourdis par des voyageurs clandestins sous la forme d'hydracariens, sans doute Arrenurus sp. On voit très bien sur la vignette agrandie la caractéristique de ces femelles Erythromma lindenii qui permet de les reconnaître même émergentes, cette petite tubérosité jaune et arrondie à la jonction du thorax et du pronotum, dans l'alignement de la bande antéhumérale jaune.
Erythromma lindenii
repas 1/2
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